ENGLISHFédération internationale des ligues des droits de l’homme - Commentaires
7) Les relations avec les forces militaires
-Malgré leurs nombreuses critiques contre la brutalité et les abus de l’institution militaire, la FIDH et la LDH française sont favorables à un droit d’ingérence et d’intervention de la communauté internationale pour défendre les droits de l’homme, y compris par la force des armes. En novembre 2006, elles demandent par exemple le déploiement de casques bleus en République centrafricaine, où les combats entre forces gouvernementales et rebelles n’épargnent pas les civils. Mais elles condamnent les initiatives unilatérales sans l’aval des Nations Unies et le 20 mars 2003 à Paris, elles appellent à manifester contre le débarquement des troupes américaines en Irak. A la différence de Human Rights Watch ou d’Amnesty International à l’époque, elles n’hésitent ainsi pas à récuser d’emblée le projet d’intervention militaire de la Maison Blanche dans un communiqué en date du 10 décembre 2002, après avoir assimilé les sanctions économiques contre le régime de Saddam Hussein à une violation systématique des droits de l’homme. De même, elles restent vigilantes sur la façon dont les opérations de la paix sont conduites. La FIDH et la LDH demandent notamment l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire sur l’armée française qui, venue s’interposer entre les belligérants dans le cadre de l’Opération Licorne, a tiré à balles réelles et tué des manifestants à Abidjan le 27 novembre 2004.
