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Norwegian People’s Aid
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Norwegian People’s Aid - Commentaires




3) Les financements


-Sur le plan financier, la NPA, grâce à ses soutiens politiques, peut compter sur l'appui du gouvernement norvégien et des 825 000 membres des 24 syndicats de la centrale LO. Au cours des années 1990, relèvent Ole Jacob Sending et Iver Neumann, elle a notamment bénéficié des largesses du ministère des affaires étrangères pour mener des programmes de déminage dans des pays ravagés par la guerre. Par ordre d’importance, la NPA était encore la deuxième ONG norvégienne à bénéficier des subventions de l'agence de coopération NORAD en 2003, après la NCA. Proche de la banqueroute, l'organisation n'en a pas moins dû développer la collecte de fonds privés. En 2002, il lui a également fallu procéder à une réduction de ses effectifs. En effet, la part des dépenses dévolue au paiement des employés était assez importante. En 2001, par exemple, 43% du budget de la NPA a servi à rémunérer 107 salariés au siège à Oslo, 119 dans les centres d'accueil de réfugiés en Norvège, 51 contractuels et 2 500 autochtones à l'étranger.

-Pour développer sa capacité d'autofinancement, la NPA, qui est membre de la campagne internationale contre les mines antipersonnel (International Campaign to Ban Landmines), a vendu ses services de consultant et de déminage à des compagnies pétrolières norvégiennes comme Norsk Hydro, qui procédait à des explorations sismiques dans l'Ouest de l'Iran. L'organisation s'est aussi financée en gérant des machines à sous (sa principale ressource privée) et en bénéficiant d'une partie des revenus de la loterie nationale en Norvège ; un projet de jeux de hasard sur Internet était à l'étude en 2002.

-Une telle " marchandisation " a évidemment suscité des débats. Dans le rapport d'activités de l'année 2002, la direction de la NCA a admis les effets pervers des jeux d'argent. Mais elle a argué qu'il revenait au gouvernement de réguler le secteur. En outre, le revenu des machines à sous lui permettait de s'affranchir des conditionnalités politiques des subventions publiques. En travaillant avec Norsk Hydro en Iran ou Statoil en Angola, la NCA n'en a pas moins accepté les restrictions géographiques du secteur privé et a servi les intérêts des compagnies pétrolières dans les pays où celles-ci opéraient. Ce faisant, la NPA s'est distinguée d'ONG qui, comme la NCA, dénonçaient la responsabilité sociale des compagnies pétrolières en train de financer les dictatures et les militaires du tiers-monde.