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Pharmaciens sans frontières
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Pharmaciens sans frontières - Commentaires




2) Le fonctionnement


-Le Mouvement PSF se compose d'associations départementales en France et de cinq organisations soeurs à l'étranger, dont Farmacevter Utan Gränsen en Suède depuis octobre 2001 et Farmaceuter uden Graenser au Danemark depuis mars 2002. Une section espagnole en instance d'accréditation n'a finalement pas été avalisée, tandis que la section luxembourgeoise n'est jamais mentionnée dans les rapports d'activités. Des désaccords internes ont conduit à une scission en 2004, tandis que des associations ont été exclues du mouvement parce qu'elles voulaient continuer de donner des médicaments usagés sans respecter les principes directeurs de l'Organisation mondiale de la santé et les réglementations nationales des pays du Sud.

-A la différence de MSF, PSF ne travaille pas avec des kits : l’organisation évalue les besoins et centralise les approvisionnements après les missions de première urgence effectuées par d’autres ONG. Constatant les effets pervers des collectes de médicaments non utilisés en Occident, PSF préfère soutenir les autorités sanitaires locales et la distribution au meilleur prix de médicaments essentiels génériques. Cette stratégie occasionne d’importantes divergences entre le siège et les associations départementales qui, faute de moyens, continuent, elles, d’utiliser des médicaments récupérés.

-Sur le plan éthique, la Charte du Mouvement PSF dit refuser toute discrimination, respecter les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé et viser à l’autonomie des bénéficiaires. L’association évite de donner aux pays du Sud des médicaments non utilisés qui risquent de ne pas être adaptés aux besoins locaux et d’alimenter le marché noir, y compris en Occident. Et pour cause : en France en septembre 2004, la justice a mis en évidence comment des pharmaciens revendaient les médicaments non périmés rapportés par les clients dans le cadre du dispositif de recyclage humanitaire Cyclamed (une filière créée en 1992 pour permettre à l’industrie pharmaceutique de répondre aux obligations d’un décret sur l’élimination des emballages, l’auto-récupération étant la solution la moins onéreuse).