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SOS Faim - Agir avec le Sud
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SOS Faim - Agir avec le Sud - Commentaires




2) Le fonctionnement interne


-De 1964 à 1984, SOS Faim n’est d’abord pas opérationnelle. Simple centre de collecte de fonds connu sous le nom de Comité belge pour la campagne mondiale contre la faim, l’association se contente de financer des projets ponctuels. Lorsqu’elle entreprend de se séparer du CNCD en 1984, elle cherche en revanche à mettre en place des partenariats à plus long terme avec les organisations paysannes locales, qu’il s’agisse de coopératives, de syndicats, de groupements d’artisans ou de banques céréalières. SOS Faim, qui ouvre son conseil d’administration à des représentants du Sud en 1996, travaille alors dans deux directions : la création de fonds de garantie en faveur du microcrédit, d’une part, et la sensibilisation des citoyens belges aux problèmes de développement des pays du Sud, d’autre part. A partir de 1996 puis de 2002, enfin, l’association décide de renforcer les coopérations existantes et de réduire progressivement le nombre de ses pays partenaires pour éviter de se disperser et se concentrer sur le secteur rural.

-SOS Faim compte à la fois des salariés et des bénévoles, appelés « supporters » et composés notamment de stagiaires et d’étudiants. Plus éduqués que la moyenne si on en croit une étude de 1993 citée par Gregor Stangherlin, ces derniers ont joué pendant longtemps un rôle très important car ils étaient chargés de collecter des fonds dans le cadre de l’Opération "11.11.11".

-En 2008, l’association SOS Faim comprend quatre « services » placés sous la responsabilité d’un secrétaire général : l’appui aux partenaires, l’information, les relations avec les donateurs et le pôle financier. A l’exception de l’Érythrée en 1993, quand il s’interroge ouvertement sur les possibilités de coopération avec un gouvernement autoritaire, le conseil d’administration, lui, n’a qu’un rôle d’orientation très général. Il laisse à l’équipe dirigeante le soin de choisir des partenaires ou de conduire des campagnes et questionne seulement la fiabilité et la viabilité des projets retenus.

-Entre 1996 et 2006, la ventilation géographique des ressources affectées dans le budget opérationnel de SOS Faim aux partenaires du Sud est passée de 32% à 48% pour l’Amérique latine, et de 68% à 52% pour l’Afrique subsaharienne.