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SOS Faim - Agir avec le Sud
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SOS Faim - Agir avec le Sud - Commentaires




3) Le fonctionnement en réseau


-Le fonctionnement en réseau de SOS Faim s’apprécie à trois niveaux : les relations avec l’ONG soeur luxembourgeoise ; l’appartenance à des collectifs d’ONG du Nord ; et les partenariats avec le Sud.

-SOS Faim Belgique entretient des relations privilégiées avec sa consoeur créée au Luxembourg par Monique Kieffer-Kinsch, Marc Binsfeld et Jean-Pierre Kessler en 1993. Juridiquement indépendante et capable de monter ses propres partenariats sur le terrain, celle-ci a été soutenue dès le départ par le siège bruxellois et repose sur une structure identique. Depuis 1997, les deux associations partagent des services communs. De plus, elles mènent souvent de concert leurs campagnes de sensibilisation ou de collectes de fonds, par exemple dans le cadre d’un consortium monté avec le CFSI (Comité français pour la solidarité internationale) en vue d’obtenir des financements de l’Union européenne en 2006-2008. Ainsi, les subventions octroyées à SOS Faim Luxembourg peuvent parfaitement être gérées par SOS Faim Belgique et réciproquement. Les deux sections ont par ailleurs le même site Internet et des publications communes, à savoir Défis SudZoom Microfinance etDynamiques paysannes.

-Dès l’origine, l’association belge a également entretenu des relations suivies avec les ONG qui s’étaient créées dans la foulée de l’appel de la FAO en 1960, essentiellement le CFSI (Comité français pour la solidarité internationale) et le CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement). A défaut de former un réseau formel, ces associations ont souvent monté des projets ou des campagnes en commun. Depuis lors, SOS Faim a aussi rallié de nombreux collectifs. Mentionnons par exemple : la Plate-forme belge pour la souveraineté alimentaire, créée en 1997 et animée par le CNCD ; la Plate forme européenne de la microfinance, constituée en 2007 sous l’égide de la Confédération européenne des ONG d'urgence et de développement (CONCORD) ; le Réseau européen pour l’Afrique centrale (EurAC), qui existe depuis 2006 ; Inter-réseaux Développement rural, une ONG française formée en 1996 et formalisée en 2005 ; le Corporate Funding Programme, un espace de dialogue avec les entreprises lancé en 2000 ; ainsi que la Fédération francophone et germanophone des associations de coopération au développement (ACODEV), qui a son siège à Bruxelles et qui date de 1997. Outre des coopérations ponctuelles avec les universités et les grandes écoles, SOS Faim a par ailleurs participé avec "11.11.11" et Oxfam au lancement en 1994 d’une coopérative belge, Alterfin, qui est très active dans l’octroi de garanties bancaires à des communautés en Amérique latine.

-Concernant les partenaires du Sud, enfin, SOS Faim a progressivement réduit leur nombre, à hauteur de 35 en Afrique et de 45 en Amérique latine en 2007. L’association belge dispose également de deux antennes en Bolivie et au Pérou. D’une manière générale, l’objectif est de développer des partenariats de longue durée, à l’instar de Kafo Jiginew au Mali depuis 1987. Régulièrement suivis, les partenaires locaux sont choisis en fonction de leur viabilité, de leur ancrage dans la société civile, de leurs relations avec les autorités et de l’effet multiplicateur de leurs actions.