>
Afghanaid
>
Commentaires

Afghanaid - Commentaires




2) Le fonctionnement interne


- Par la suite, la version britannique d'Afghanaid a investi le créneau du développement local au fur et à mesure que des bailleurs institutionnels lui accordaient des subventions. L’organisation a alors pris ses distances avec les chefs rebelles et mis fin à ses programmes dans le fief du commandant Ahmed Shah Massoud. Cette évolution s’est accompagnée d’un effort de professionnalisation. Les volontaires du début ont été remplacés par des employés rémunérés, environ 340 en 2003, quasiment tous afghans, soit un profil assez similaire à celui de l’ONG française MADERA. Après le débarquement de l’armée américaine fin 2001, la difficulté a été que le retour des agences onusiennes et l’arrivée de nouvelles ONG ont contribué à “ débaucher ” les employés afghans qualifiés avec des salaires plus attractifs. Afghanaid déplore que la situation n’ait pas aidé à responsabiliser les autochtones, qui se sont souvent vus confier des tâches subalternes tandis que les postes décisionnels restaient entre les mains des expatriés.

-Devenue au fil des ans une association de développement plus que d’urgence, Afghanaid privilégie désormais les approches communautaires. Ainsi, alors que d’autres ONG ont préféré se retirer plutôt que de se compromettre avec le régime des taliban, Afghanaid a voulu rester le plus longtemps possible afin de poursuivre sa stratégie de développement sur le long terme. Son implantation en province lui a dans une certaine mesure permis de se soustraire aux directives des fondamentalistes à propos de la séparation des sexes dans la capitale, par exemple lorsque les autorités ont, le 10 juillet 2001, ordonné aux ONG de se séparer de leur personnel féminin afghan à Kaboul. En milieu rural, Afghanaid a pu continuer de travailler avec des femmes du moment que celles-ci respectaient les tenues vestimentaires en vigueur.