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African Muslim Agency - Commentaires




5) Les financements


-L’AMA a vu son budget augmenter de 25 millions de dollars en 1988 selon Nural Abdulhadi à 66 millions de dollars en 2011 selon Marie Juul Petersen et quelques 100 millions en 2016 selon ses responsables. En trente-cinq ans d’existence, l’ONG dit avoir investi en Afrique l’équivalent de 1,5 milliard de dollars.
 
-L’AMA se finance surtout grâce à la générosité des particuliers, qui fournissaient près des deux tiers de son budget en 1988. Elle bénéficie parfois du soutien de riches philanthropes comme Hamdan bin Rashid al-Makhtoum, un cheikh de Dubaï et ministre des finances des Emirats arabes unis. Mais ses donateurs sont à plus de 85% koweitiens en 2017. Soumises à l’autorisation du ministère des Affaires sociales, les collectes de fonds se concentrent notamment pendant le mois de ramadan, quand l’AMA propose de jeuner deux fois par jour pour contribuer davantage au financement de l’iftar, le repas de la rupture du jeûne en faveur des pauvres. Du fait du renforcement de la législation koweitienne contre l’argent sale et le financement du terrorisme, les dons réalisées dans les mosquées se font désormais par le biais de cartes de crédit spéciales car les ONG n’ont plus le droit de recevoir du liquide. Des campagnes de collectes sur Internet sont également menées avec des photos d’orphelins qui sont justifiées sur le plan religieux car elles servent une bonne cause en dépit des interdits islamiques sur les représentations humaines. Comme d’autres organisations caritatives, Direct Aid se heurte néanmoins à des difficultés pour concilier les besoins en développement des pays africains, qui se concentrent plutôt que l’enseignement et la santé, et les demandes de ses donateurs koweitiens, qui se focalisent sur l’aide aux orphelins, les forages hydrauliques et la construction de mosquées.
 
-L’AMA se finance également par des placements et ses projets sont parfois mis en œuvre avec l’appui de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), par exemple dans le nord du Mali, au Soudan et en Somalie. Ses responsables affirment ne pas recevoir directement de subventions gouvernementales. A l’occasion, ils peuvent cependant bénéficier de financements de la Chambre de la Zakat au Koweït, à hauteur d’environ 200 000 dollars par an. De plus, il arrive que l’AMA jouisse d’un soutien logistique des autorités avec le détachement de personnels du ministère de la santé ou le convoyage de vivres dans des avions du gouvernement.