ENGLISHAmitié Franco-Afghane - Commentaires
5) Les relations avec les forces militaires
-Depuis l’intervention militaire des Etats-Unis en Afghanistan fin 2001, l’AFRANE cherche à préserver sa neutralité en prenant ses distances avec les troupes occidentales déployées sur le terrain. Dans un communiqué commun avec MDM, ACTED, ACF, AMI, EMDH, HI, Solidarités et MADERA le 3 février 2003, l’association s’inquiète par exemple de la participation de réservistes de l’armée américaine aux équipes de reconstruction régionale. Selon elle, le mélange des genres est en effet susceptible de compromettre l’action des humanitaires et de les faire passer pour des militaires aux yeux de la population. De fait, certaines ONG sont perçues comme une excroissance de la coalition antiterroriste. De ce point de vue, il convient de distinguer le cas d’une association créée en 1996 par un ancien président de l’AFRANE, Bernard Dupaigne, et d’abord connue sous le nom d’AFRANE Développement puis d’AF-Développement à partir de 2006. Distincte de l’ONG homonyme fondée à Paris en 1980, celle-ci semble se situer plus directement dans une perspective stratégique. Cité par la journaliste Isabelle Lasserre à propos de la coopération civilo-militaire de l’armée française en Afghanistan, un responsable d’AF-Développement et ancien volontaire de l’AFRANE, Yves Faivre, assigne ainsi deux fonctions politiques au projet agricole qu’il dirige dans le district de Deh Sabz : « faire reculer les talibans », d’une part, et inciter « les habitants [à résister] aux insurgés » pour bénéficier de l’aide internationale, d’autre part.
