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Pharmaciens sans frontières
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Historique

Pharmaciens sans frontières - Historique




Années 1990


-A partir de 1992, ex-Yougoslavie : PSF commence par ravitailler Sarajevo, où la situation se dégrade après les violences communautaires d’avril 1992, le meurtre du délégué du CICR (Comité international de la Croix-Rouge) en mai et le départ consécutif des ONG. Avec Bernard Jacquemart de Médecins du Monde, Isabelle Achour parvient à négocier pour l’association le passage du premier convoi international à entrer, le 10 juin, dans la capitale bosniaque encerclée par les Serbes. Mais l’insécurité ambiante rend les opérations très difficiles. Chargée de travailler pour le compte de l’Union européenne, Isabelle Achour est assassinée en août 1994 ; des pharmaciens sans frontières sont pris en otage par les Serbes de Bosnie en 1995. En 1999, PSF évacue brièvement le Kosovo à l’occasion des bombardements de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord).

-1993-1994, Somalie : avec l’OMS (Organisation mondiale de la santé), PSF met en place à Mogadiscio une pharmacie centrale en vue de restructurer le réseau de distribution de médicaments dans une capitale ravagée par la guerre civile. De l’aveu même d’un employé de l’association, U. Chifolo, ce système ne permet cependant pas d’éviter les détournements par les combattants et des commerçants véreux. Face à l’insécurité ambiante et au laxisme de l’OMS, PSF décide en conséquence de se retirer du programme en novembre 1994.

-A partir de 1994, Israël/Palestine : en collaboration avec le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne, PSF ravitaille les cliniques de Cisjordanie et de la bande de Gaza en essayant de se procurer des médicaments auprès des fabricants locaux.

-A partir de 1994, Congo-Kinshasa : PSF signe avec MSF, CARE, MDM, Oxfam et IRC une pétition dénonçant l’insécurité, les menaces physiques et les difficultés d’accès aux populations réfugiées dans la région de Goma en novembre 1994. La section espagnole de PSF décide pourtant de rester dans les camps de réfugiés rwandais infiltrés de « génocideurs » en train de préparer la reconquête de leur pays, où le FPR (Front patriotique rwandais) vient de prendre le pouvoir. Après le renversement de la dictature Mobutu Sese Seko à Kinshasa, le mouvement PSF revient ensuite travailler à Lubao et Tshofa dans le Kasaï oriental, où l’organisation doit à la fois collaborer avec les rebelles et les troupes gouvernementales.

-Depuis 1995, Kenya : en vue de ravitailler sans discontinuer les pays en guerre dans la région, PSF centralise les filières d’achat à Nairobi et le stockage à Lokichokio sur la frontière soudanaise. L’association continue cependant de connaître des « pertes en ligne » lors de la distribution de médicaments dans le Sud de la Somalie et du Soudan.

-1998, Afghanistan : présent dans le pays depuis 1995, PSF décide d’interrompre ses activités en accord avec les bailleurs et d’autres ONG, qui constatent l’impossibilité de travailler avec le régime des taliban.