>
Secours populaire français
>
Historique

Secours populaire français - Historique




Années 1990


-A partir de 1990, Afrique du Sud : après avoir manifesté en 1988 devant l'ambassade sud-africaine à Paris pour demander la libération de Nelson Mandela, le SPF, qui avait commencé à aider des réfugiés de l'ANC ( African National Congress ) en Tanzanie en 1977, peut lancer des programmes directement dans le pays lorsque le régime raciste de l'apartheid s'assouplit à partir de 1990. A Johannesburg, le SPF construit alors des salles de classes et une crèche avec le père Emmanuel Lafont dans la township noire de Soweto. A Port Elizabeth, le SPF soutient l'association de réfugiésTsitsikama . Après l'élection de Nelson Mandela en 1994, le SPF étend ses actions dans la périphérie de Johannesburg avec une ONG, Ekhupoleni , qui soutient les victimes de viols et de violences.

-1991, France : au Congrès de Montpellier, le SPF lance le mouvement Solidairement jeunes et commence à publier Copains du Monde , un bimestriel pour enfants. Le SPF renforce également son partenariat avec les Hollandais de Stichting Europa Kinderhulp, qui organisent l'accueil en vacances d'enfants issus de milieux défavorisés en France. Cette même année, l'obtention du label de "grande cause nationale" se traduit par ailleurs par une augmentation sensibles des recettes, avec un budget qui passe de 150 millions de francs en 1990 à 220 en 1994 et 300 en 1999.

-1992-1993, Somalie : le SPF envoie des vivres dans un pays ravagé par la guerre civile et la famine.

-A partir de 1993, ex-Yougoslavie : après avoir envoyé des secours en Croatie en 1991 et en Bosnie en 1992 grâce à des financements de l'Union européenne, un prêtre ouvrier de Marseille, André Pinatel, ouvre une mission du SPF au Kosovo en 1993. Lorsque la répression serbe s'accentue en 1998, le SPF étend son action aux réfugiés kosovars en Macédoine, en Albanie et au Monténégro. Avec les bombardements de l'OTAN en juin 1999, le SPF intervient auprès des Albanais aussi bien que des Serbes qui doivent fuir le Kosovo.

-Octobre 1994, Rwanda : par l'intermédiaire de l'historien africaniste José Kagabo, le SPF commence à soutenir à Kigali une association d'entraide féminine, Benimpuhwe , qui veut placer les orphelins du génocide dans des familles sur place plutôt que d'enfermer les enfants en institution ou de faciliter des procédures d'adoption en Europe. L'organisation, qui collecte à cette occasion une somme alors inédite dans son histoire (quatre millions de francs), envoie également une mission médicale auprès des réfugiés rwandais en Tanzanie.

-A partir de 1994, Géorgie : afin de ne pas limiter son intervention à de la distribution alimentaire après les combats qui ont dévasté l’Ossétie du Sud entre 1989 et 1992, le SPF élabore un projet agricole dans la vallée d’Akhalgori. En 2000, le SPF étend son action à l’intérieur de l’Ossétie du Sud pour ne pas travailler que d’un côté. Dans l’Akhalgori, le SPF commence également à passer le relais à une ONG locale, créée à son instigation et baptisée ADA (Aide au développement agricole).

-Depuis 1995, Irak : le SPF, qui était déjà intervenu dans la région avec des subventions de l'Union européenne en 1992, distribue au Kurdistan des médicaments par l'intermédiaire d'une ONG locale,Iraqi al-Amal , créée en 1991.

-1996, Luxembourg : le SPF facilite la création en juillet 1996 d'une fondation, la FAPU (Fondation Aide populaire d'urgence), qui est dirigée par trois membres de son conseil d'administration, dont Julien Lauprêtre.

-A partir de 1999, Nicaragua : à la suite du cyclone Mitch en octobre 1998, le SPF entreprend des projets de reconstruction et de développement avec des ONG locales, les associations Red de la mujer por la salud et APRODESA (Asociación de Profesionales para el Desarrollo Agrario). Ces partenaires rendent peu compte de leurs activités. Selon Sylvie Boutereau-Tichet et al., par exemple, l'association Red de la mujer por la salud justifie l'utilisation d'un tiers seulement des fonds versés par le SPF en 2000.