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SOS Faim - Agir avec le Sud
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Historique

SOS Faim - Agir avec le Sud - Historique




Années 1980


-1983-1984, Belgique : les membres francophones du collectif manifestent leur volonté de quitter le CNCD pour créer une ONG consacrée au développement et appelée SOS Faim. Outre les différends personnels et les tensions avec les Flamands, les récriminations portent notamment sur le mode de gestion au coup par coup d’un Comité qui, récupéré par les politiques, a perdu de sa richesse associative et ne représente plus les diverses « forces vives » du pays. Emmené par son secrétaire général et sa présidente, Michel Falisse et Janine Delruelle, le pôle "SOS Faim" déménage ainsi son siège en 1984 et maintient un lien purement institutionnel avec l’ancien collectif d’ONG, qui se scinde en deux entités : l’une francophone et germanophone, le CNCD/Opération 11.11.11 ; l’autre néerlandophone, 11.11.11.

-1985, Belgique : SOS Faim, qui a hérité de l’ensemble des projets du Comité belge pour la campagne mondiale contre la faim, abandonne l’approche ad hoc du CNCD et engage des partenariats à plus long terme avec des organisations locales de développement. Avec le soutien gracieux de l’agence publicitaire Publicis en 1985, SOS Faim mène sa première collecte de fonds indépendante, « Graines de l’espoir », en vue de sensibiliser le public belge aux problèmes de sécheresse au Sahel.

-1986, Sénégal : soucieuse de s’affranchir d’une logique d’assistance et de promouvoir des modes de financement alternatifs, SOS Faim crée un fonds de garantie de microcrédits avec la FONGS (Fédération des ONG du Sénégal). L’expérience est ensuite étendue dans des pays comme le Pérou à partir de 1992, avec le FOGAL (Fonds de garantie Amérique latine), et dans les régions cotonnières du Mali, où l’association facilite la constitution d’un réseau d’épargne avec "l’Union des greniers" (Kafo Jiginew) A partir de 1987.

-A partir de 1987, Érythrée : tandis que le pays se bat pour obtenir son indépendance de l’Ethiopie, SOS Faim finance dans la clandestinité des projets agricoles de l’ERA (Eritrean Relief Association) puis de la REST (Relief Society of Tigray), qui constituent respectivement les branches humanitaires des guérilleros de l’EPLF (Eritrean People’s Liberation Front) et du TPLF (Tigray People’s Liberation Front) en lutte contre la junte au pouvoir à Addis-Abeba. Une fois l’indépendance acquise en 1993, l’association cesse son partenariat avec l’ERA et la REST. Malgré des doutes sur les possibilités de coopération avec le nouveau gouvernement érythréen, qui s’avère très autoritaire, elle décide alors de travailler directement avec le Ministère de l’agriculture à Asmara.

-1989, Belgique : SOS Faim quitte définitivement le conseil d’administration de la « coupole » des ONG francophones et germanophones de développement, le CNCD.