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Norwegian People’s Aid
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Historique

Norwegian People’s Aid - Historique




Années 1960


-1963, ex-Yougoslavie : la NPA envoie des secours aux victimes du tremblement de terre de Skopje.
 
-A partir de 1969, Salvador : la NPA participe à la construction de logements sociaux dans la capitale et soutient des initiatives de développement en milieu rural. A mesure que le pays s’enfonce dans la guerre civile, elle s’occupe aussi d’aider les réfugiés partis au Belize et au Honduras. Au Salvador, elle intervient beaucoup dans le domaine de la santé, avec les Comandos de Salvamento, et veut faciliter les procédures de médiation entre l’armée et les guérilleros du FMLN (Frente Farabundo Martí para la Liberacíon Nacional). En 1990, la NPA commence ainsi à financer les activités du Comité permanent de débat national, le CPDN (Comité Permanente del Debate Nacional). Favorable à des négociations de paix et lancée en 1988 par le recteur de l’Université d’Amérique centrale à San Salvador, Ignacio Ellacuría, que les militaires soupçonnent de conseiller la rébellion, cette organisation compte des personnalités comme l’évêque luthérien Medardo Gómez et est dirigée par un Baptiste secrétaire du Conseil des Eglises salvadoriennes, Edgar Palacios. Elle bénéficie donc de l’appui des réseaux protestants avec le Conseil œcuménique des Eglises, les Américains de la Lutheran World Federation, les Suédois de Diakonia, les Allemands de Brot für die Welt et les Hollandais d’ICCO (Interkerkelikje Coördinatie Commissie voor Ontwikkelingsprojecten). Mais elle perd rapidement le soutien de l’Eglise catholique, qui lui reproche de devenir une courroie politique et une façade officielle du FMLN avant l’entrée au Parlement de partis d’opposition lors des élections de mars 1991. De fait, le Comité organise le 14 décembre 1991 une grande marche de protestation qui rassemble plus de 100 000 manifestants contre les initiatives de paix de l’extrême droite hostile à la réduction des effectifs des forces armées, à savoir Unidad y Paz 91 et Cruzada pro Paz y Trabajo. Paradoxalement, la NPA accroît ses subventions au moment même où le CPDN perd de son importance, quand les négociations de paix entamés en avril 1990 aboutissent à la signature des accords de Chapúltepec en janvier 1992. Avec un budget multiplié par quatre en quatre ans, le Comité, qui table sur des ressources de 1,6 million de dollars pour les élections de 1994, s’avère incapable de dépenser ses fonds et se crée une réserve qui lui permet de subventionner d’autres associations et d’organiser des manifestations de rues au lieu de développer sa capacité d’autofinancement. Selon Kees Biekart, l’erreur d’appréciation des bailleurs de fonds s’explique par leur lenteur à débloquer des subventions, la tendance du CPDN à grossir ses besoins financiers, l’absence d’évaluation, un manque de coordination entre les agences d’aide et une mauvaise analyse politique sur le rôle du Comité après les accords de paix.