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Comité français pour la solidarité internationale
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Historique

Comité français pour la solidarité internationale - Historique




Années 1990


-1990-1997, Israël/Palestine : le CFSI forme des agents hydrauliques et développe une filière d’aviculture avec le PARC (Palestinian Agricultural Relief Committee) dans la bande de Gaza ; les programmes sont suspendus pendant une année, en 1994.

-1993, France : avec un budget de 17 millions de francs en 1992, contre 18 en 1984, le CFSI s'affranchit formellement de la tutelle des ministères de la Coopération et des Affaires étrangères en 1993.

-Depuis 1995, Congo-Brazzaville : le CFSI travaille avec le FJEC (Forum des jeunes entreprises de Comafrique). Fondée par le père Christian de la Bretesche, officiellement enregistrée en 1990 et affiliée à l'Eglise catholique jusqu'en 2002, cette ONG a initialement été lancée par des formateurs et responsables des mouvements de jeunesse chrétienne qui se réunissaient de façon informelle au Centre Interdiocésain de Brazzaville depuis octobre 1988. D'abord appuyée par les Allemands de Misereor et les Belges de S.O.S. Faim, elle allait devenir une des associations les plus puissantes du pays grâce à son ancienneté, à la diversification de ses activités et à son insertion dans un réseau international, l'Eglise catholique, qui lui a facilité l'accès aux bailleurs de fonds étrangers en lui permettant de répondre à de nombreux appels d'offre. En 1995, l e FJEC crée ainsi une ONG spécialisée dans la santé, Médecins d'Afrique. Mais la guerre civile, qui déchire le pays à partir de 1994, freine bientôt les ambitions du Forum. Le CFSI, qui met les fonds du FJEC à l'abri pendant les combats de 1999, décide alors d'appuyer en priorité le renforcement des capacités institutionnelles de l'association, plutôt que de financer des projets avec des ONG locales réduites à un rôle de sous-traitant. Le résultat n'est pas toujours à la hauteur des espérances. En 2000 et 2001, note Céline Leroux, le CFSI finance par exemple la restructuration du FJEC sans que celui-ci soit en mesure de mener la moindre activité de terrain. De plus, l'association n'est toujours pas viable. D evenue le Forum des jeunes entreprises du Congo, elle continue de dépendre des subventions extérieures, à hauteur de 61% d'un budget de 343 millions de FCFA en 2003. 

-1998, France : le CFSI cesse de publier la revue Nations Solidaires et traverse une importante crise interne. Trois membres du CFSI, à savoir le GRET (Groupe de recherche et d’échanges technologiques), le CICDA (Centre international de coopération pour le développement agricole) et le GRDR (Groupe de recherche et de réalisation pour le développement rural dans le tiers-monde), évitent de peu la fermeture du collectif, recentré autour de 32 organisations après le départ des structures se percevant comme « concurrentes » car déjà occupées par elles-mêmes à collecter des fonds.

-1999, France : par l’intermédiaire de son président, Jacques Pelletier, le CFSI participe à la création du Haut Comité pour la Coopération Internationale, organisme consultatif à l’interface entre les ONG et les pouvoirs publics.

-Depuis 1999, Cambodge : le CFSI soutient les programmes de riziculture du CEDAC (Centre d’études et de développement agricole cambodgien), une ONG qui a été lancée en 1997 par une équipe « dissidente » du GRET et qui a fini par lui faire concurrence en obtenant des fonds d'Oxfam, de la Fondation Toyota et de la coopération française. Présent dans le pays depuis 1988, le GRET, pour sa part, a facilité la création d'une Association cambodgienne d'approvisionnement en eau, l'ACAPE, et mis en place en 1991 un programme de micro-crédits qui est devenu autonome en 1995 et dont Sabine Trannin vante les mérites parce qu'il est viable et débouche sur la formation d'une société anonyme en 1999, EMT (Ennatien Moulethan Tchonnebat).