Comité français pour la solidarité internationale - Commentaires
2) Le fonctionnement
-Pénalisé par la lourdeur du coût de la collecte de fonds, le CFSI n’a pas été directement opérationnel pendant longtemps. Le collectif a ensuite évolué d’une plate-forme de concertation ex-post, lorsque les ONG membres étaient déjà présentes dans des pays en développement, à une plate-forme de concertation ex-ante, lorsqu’il a lui-même décidé de programmes mis en œuvre par ses partenaires locaux. Depuis 1999, il a ainsi commencé à monter des actions de terrain en développant trois axes : la sécurité alimentaire, la gestion décentralisée des services publics (eau, santé) et l’appui à la petite entreprise (formation professionnelle, micro-crédit). Pour le reste, le Comité joue des fonctions d’information, d’animation et d’échange, assurant par exemple la vice-présidence de Coordination Sud, une plate-forme d’ONG.
-L’Observatoire suppose que, depuis sa création, le CFSI rend des rapports d’activités et des états comptables à ses bailleurs de fonds institutionnels. Concernant les activités plus que le budget, le bilan paraît difficile à cerner au vu des divers emboîtements de la structure. Des 31 actions que le Comité disait soutenir dans 14 pays en 2002, le rapport d’activités ne donnait pas d’informations détaillées. Quant aux organisations membres, la majorité d’entre elles ne fournissaient pas non plus de renseignements précis. Des 23 associations de solidarité internationale constitutives du CFSI en mai 2003, par exemple, 14 disposaient d’un site Internet dont 6 étaient des coquilles vides, 4 présentaient un très vague descriptif sans rapports financiers et seulement 4 mettaient en ligne leur budget et des projets : le CICDA, le GRET, le SPF et Vétérinaires sans frontières.