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Medical Emergency Relief International
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Medical Emergency Relief International - Commentaires




4) Les financements


-Avant la création de l’euro en 1999, les budgets de Merlin sont calculés par l’Observatoire sur la base d’un taux de conversion de : £1 = €1,64 en 1996, £1 = €1,45 en 1997 et £1 = €1,49 en 1998.

-Sur le plan financier, le budget de Merlin a plus que doublé en cinq ans, de 1997 à 2003. L’association dépend beaucoup des donateurs institutionnels, ce qui réduit sa marge de manœuvre. Faute de fonds propres, remarque James Orbinski, elle doit par exemple se retirer des camps de Goma dans l’Est du Congo-Kinshasa fin 1996, lorsque les Occidentaux commencent à réduire leurs financements afin de couper les ravitaillements et d’obliger les réfugiés à revenir au Rwanda. Si les comptes sont équilibrés, Merlin peine encore à diversifier ses ressources et à bénéficier de la générosité du public britannique, qui préfère habituellement donner aux ONG plus anciennes et mieux connues. Pour les dons des particuliers, l’association participe à un collectif, le Disasters Emergency Committee, qui lance appels de fonds ad hoc, en fonction des crises humanitaires, et qui redistribue l’argent collecté proportionnellement à l’importance budgétaire des organisations membres. Merlin cherche plutôt de nouveaux financements dans le secteur privé, notamment l’industrie pharmaceutique, et reste vigilante sur l’origine des fonds. Selon son directeur Geoff Prescott, l’organisation a ainsi refusé 750 000 euros de la firme Nestlé, que War On Want avait accusée de vendre du lait en poudre sans se préoccuper des conséquences sur l’augmentation de la malnutrition et de la mortalité infantiles dans le tiers-monde, l’allaitement maternel permettant d’immuniser les bébés contre diverses maladies.

-Les subventions du Jersey Overseas Aid sont certainement les plus discutables car les îles anglo-normandes recyclent l'argent sale des dictatures du tiers-monde, tel le Nigeria du général Sani Abacha entre 1993 et 1998. Le risque serait de voir des activités de Merlin financées grâce au détournement des fonds publics de pays en développement où l'Etat n'investit pas ou peu dans les infrastructures médicales.