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Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement
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Agence d’Aide à la Coopération Technique et au Développement - Commentaires




2) Les financements


-Grâce aux subventions publiques, le budget d’ACTED a connu une augmentation de 40 000% entre 1993 et 2000. Pour expliquer cette formidable progression, l’association met en avant la compétitivité de ses programmes, assurés au meilleur coût. En effet, ACTED privilégie l’action au détriment de la communication, ce qui réduit ses frais de siège mais la fragilise par une extrême dépendance à l’égard des Nations Unies, de la Banque mondiale et de l’Union Européenne. ACTED fait ainsi figure de sous-traitant des organisations intergouvernementales. L’attribution de financements publics conditionne ses activités. Faute de pouvoir maintenir des missions sur fonds propres, l’association est obligée de fermer ses programmes lorsque les subventions touchent à leur fin. En revanche, elle a ouvert des missions au Nicaragua, au Niger et au Congo-Brazzaville afin de garantir la survie de sa technostructure au cas où l’instabilité politique la contraindrait à se retirer d’Afghanistan, sa principale implantation. Et elle est évidemment présente dans les pays les plus « rentables », là où les financements institutionnels sont abondants, à savoir l'Irak après l'invasion américaine de 2003 et l'Indonésie après le tsunami de 2004.

-Jusqu’à ce qu’elle mette en ligne un compte d’emplois et de ressources sur son site Internet en 2003, l’association ne détaillait pas l’origine de ses ressources financières. Il est donc difficile d’apprécier l’évolution de son budget, dont les chiffres sont parfois contradictoires : entre € 15,3 et €26,8 millions en 2001 suivant qu’on se réfère aux montants déclarés dans les rapports d’activités d’ACTED en 2001 ou 2003.