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Enfants Réfugiés du Monde
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Historique

Enfants Réfugiés du Monde - Historique




Années 1990


-1991-1992, France : l’association, qui voit son budget doubler et atteindre cinq millions de francs en 1992, obtient à deux reprises le prix des Droits de l'Homme et de la République.

-A partir de 1995, Cambodge : ERM commence à mener des programmes d'aide dans un pays ravagé par le génocide khmer rouge puis l'invasion vietnamienne. Son intervention ne correspond pas seulement à l'ouverture du Cambodge sur l'extérieur, mais aussi à l'intensification de l'aide française, avec la réouverture d'une ambassade à Phnom Penh en 1992 et l'implantation d'une agence de l'AFD (Agence française de développement) en 1993, qui permettent d'avoir accès plus facilement à des subventions publiques.

-Mars 1996, ex-Yougoslavie : en Bosnie , ERM intervient auprès des enfants de Srebenica déplacés dans le canton de Tuzla. En septembre 1999, l'association passe le relais à son partenaire local, créé pour la circonstance : Deciji Svijet (" Le Monde des enfants ").

-1997, Rwanda : interdit d'activités depuis juillet 1996, ERM parvient à régulariser sa situation administrative et à reprendre ses programmes en janvier 1997.

-A partir de 1999, Algérie : ERM ouvre un bureau à Alger pour renforcer ses activités dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf, où l’association est active depuis juillet 1986. Auparavant, d’autres organisations humanitaires, tels le CICR et MSF, ont, en vain, essayé d’intervenir dans les camps de réfugiés tenus par les guérilleros du Front Polisario, en lutte contre l’armée d’occupation marocaine. Constatant l’impossibilité d’avoir accès librement aux populations contrôlées par le gouvernement en exil de la RASD (République arabe sahraouie démocratique), elles ont dû y renoncer. Malgré sa proximité idéologique avec la RASD, même la Fondation France Libertés de Danielle Mitterrand a fini par dénoncer, dans un rapport publié en septembre 2003, la façon dont, par exemple, le Front Polisario contraignait les prisonniers de guerre marocains du centre de détention de Rabouni à travailler gratuitement sur des chantiers humanitaires en empochant les rémunérations versées par les organisations d’aide internationale et destinées en principe aux réfugiés sahraouis. Interviewé par Mélanie Matarese, un capitaine marocain torturé par le Front Polisario, Ali Najab, explique ainsi comment « toutes les constructions au sud de Tindouf ont été faites par des prisonniers, à coups de fouet. Les hommes étaient traités comme des animaux, à piétiner la boue pour faire des briques. Les mieux portants devaient donner leur sang pour les hôpitaux. Certains devenaient de véritables vaches à sang ».