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Comité inter-mouvements auprès des évacués
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Comité inter-mouvements auprès des évacués - Commentaires




3) La communication


-Du fait de son travail de sensibilisation en faveur du tiers-monde ou des demandeurs d’asile, la CIMADE communique beaucoup, publie des périodiques relatant ses principales activités et a entrepris d’exploiter ses archives. On peut cependant regretter que, contrairement à des ONG de développement comme Entraide et Fraternité en Belgique ou d’urgence comme Médecins sans frontières en France, l’association ne diffuse pas sur son site Internet de rapports d’activités institutionnels détaillant ses opérations à l’étranger. Des 18 projets internationaux annoncés en 2002, aucun n’est explicitement mentionné, sans même parler de leurs financements, ce qui ne manque pas d’étonner quand on sait que la CIMADE demande aux compagnies pétrolières de publier l’intégralité de leurs dépenses dans les régimes corrompus des pays en développement. Depuis lors, les rapports d’activités sont un peu plus détaillés mais, en 2009, ne précisaient toujours pas les montants engagés pour les rares projets encore menés avec des partenaires à l’étranger.

-La CIMADE prend régulièrement position sur des questions politiques, notamment le droit d’asile en France. Ses indignations, remarque Pierre-Patrick Kaltenbach, sont parfois sélectives : mobilisés contre l’antisémitisme, ses dirigeants ont ainsi manifesté à Paris contre le gouvernement de droite de Valéry Giscard D’Estaing après l’attentat de la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980, mais pas contre le président socialiste François Mitterrand suite à la fusillade de la rue des Rosiers en plein quartier juif le 9 août 1982.

-Concernant les pays en développement, la CIMADE participe également à de nombreuses campagnes et pétitions. En 2002, par exemple, elle soutient l’élection du président Marc Ravalomanana, très lié aux milieux protestants de Madagascar. Le conflit israélo-palestinien retient beaucoup son attention. Membre fondateur et organisateur de la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine, un collectif créé en 1993, la CIMADE demande en 2002 à l’Union européenne de réviser son accord d’association avec Israël, passé en 1995 et entré en vigueur en 2000. En 2003, l’association se prononce ensuite contre l’érection par Israël d’un mur fermant l’accès aux territoires occupés.