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Handicap International
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Historique

Handicap International - Historique




Années 2000


-Mai 2000, Sierra Leone : des combats obligent HI à interrompre ses activités à Makeni et Bô dans un pays que son personnel expatrié avait déjà dû évacuer pour des raisons similaires en mai 1997 et décembre 1998.

-Mars 2001, Corée du Nord : HI-Belgique démarre un programme de production de prothèses à Hamhung en collaboration avec l’Association nord-coréenne pour les personnes handicapées, la KASD. Au vu du contrôle étroit que la dictature de Pyongyang exerce sur la logistique humanitaire, d’autres ONG, telles MSF, MDM et ACF, ont cependant préféré quitter le pays faute d’avoir librement accès aux populations dans le besoin.

-2002, Roumanie : estimant que ses partenaires locaux ont acquis une autonomie suffisante, HI ferme une mission ouverte en 1990 pour secourir les orphelins à la chute de la dictature de Nicolae Ceausescu. HI continue néanmoins de soutenir ses partenaires de Sinergii, une ONG créée en 1994, et de l’ASCHF-R (Association de soutien aux enfants handicapés physiques de Roumanie), qui, lancée en 1990, a ouvert en 1992 à Bucarest un centre d’accueil, Aurora.

-A partir de décembre 2004, Indonésie : HI intervient pour aider les victimes du tsunami et, dans le cadre de l'Opération Beryx, elle utilise des hélicoptères de l'armée française pour acheminer les secours auprès des villageois isolés par le raz-de-marée. L'association mène également des opérations de secours au Sri Lanka mais pas en Thaïlande, où les besoins sont déjà couverts.

-2005, Philippines : présente à Manille depuis 2001, HI fait construire en 200 un bateau hôpital, le Hilwaï, pour relier les îles les plus déshéritées de l’archipel.

-Juin 2006, France : HI- France, qui élit un nouveau président, Jacques Tassi, à la suite de Jean-Noël Sersiron, fusionne avec une autre ONG lyonnaise, Atlas Logistique. Fondée en 1993, celle-ci est spécialisée dans le domaine des transports. Pour le journaliste Richard Werly, elle évoque moins une organisation humanitaire qu'une entreprise qui vend ses services au plus offrant et qui a par exemple reconstruit les maisons des employés de la cimenterie Lafarge détruite par le tsunami de décembre 2004 à Banda Aceh en Indonésie. En matière de développement, les antécédents d'Atlas Logistique n'ont pas toujours été meilleurs que ceux d'Action Nord Sud. Ainsi, sur la côte orientale du Sri Lanka après le tsunami de décembre 2004 , les bassins aquacoles construits par l'ONG sont restés inutilisés et il a finalement fallu les reconstruire entièrement parce qu'ils n'étaient pas aux normes. Dans le village de Lamkruet, la Cour des comptes française a également relevé les moyens disproportionnés mis en oeuvre par Atlas Logistique pour construire 274 petites maisons.

-2007, Bangladesh : présente dans le pays depuis 2001, HI fait construire en 2007 un bateau hôpital, l’Arunima (« Le Rayon de Soleil »), pour naviguer à l’intérieur des terres inondées et isolées.

-A partir de 2008, France : à la veille d’une journée de mobilisation mondiale le 19 avril 2008, HI remet au ministère des affaires étrangères à Paris une pétition comptant plus de 525 000 signatures. Son geste vise à alerter les décideurs pour les inciter à interdire l’usage des bombes à sous-munitions (BASM) alors que démarrent en Irlande des négociations visant à adopter des normes internationales à ce sujet. Conclu le 30 mai 2008 à Dublin et entré en vigueur deux ans plus tard, le projet de traité n’aboutit cependant pas à des avancées aussi significatives que celui d’Ottawa contre les mines antipersonnel le 4 décembre 1997. D’abord, les principaux producteurs et utilisateurs de BASM, savoir les Etats-Unis, la Russie, la Chine et Israël, ne participent pas aux travaux. De plus, le texte soumis à ratification prévoit de nombreuses exemptions, avec un moratoire de huit ans pour détruire les stocks existants. Il exclut notamment les armes équipées d’un mécanisme électronique d’autodestruction, de plus de vingt kilos ou de moins de dix sous-munitions explosives. Sous la pression de Washington, il autorise également les coopérations et les opérations militaires avec des Etats non signataires du traité. Par rapport à la Convention d’Ottawa contre les mines antipersonnel, il prévoit en revanche des modalité d’assistance pour les familles des victimes et les survivants des BASM.