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Civil Liberties Organization
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Historique

Civil Liberties Organization - Historique




2000-2009


-2000, Nigeria : la présidente de la CLO, Ayo Obe, est nommée par le gouvernement pour représenter les ONG au sein de la Police Service Commission.

 

-A partir de 2003, Nigeria : à la suite d’Abdul Shaibu Oroh, la CLO se dote d’un nouveau directeur, Ubani Chima, qui meurt dans un accident de voiture en 2005 et qui est alors remplacé par des intérims, à savoir Samuel Enetaro jusqu’en 2006, Lanre Nosaze jusqu’en 2007, puis Ibuchukwu Ohabuenyi Ezike à partir de 2008. Ce dernier, qui avait refusé un portefeuille ministériel dans le gouvernement régional de l’Etat d’Enugu en 2002, ne cache pas ses ambitions politiques et se dit éventuellement prêt à se présenter à des élections.

 

-2009-2010, Nigeria : la CLO connaît une grave crise interne qui va se révéler plus redoutable que la répression militaire en éliminant progressivement l’organisation du paysage associatif. Emmenés par Igho Ighariwe, les dissidents sont surtout des Yorouba du Sud-Ouest qui s’opposent à l’emprise des Ibo du Sud-Est et qui dénoncent la mauvaise gestion de l’association depuis 2005. Ils accusent notamment le président de la CLO, Titus Mann, d’avoir détourné une donation de l’Etat de Kaduna d’un montant de 500 000 Naira. Suite à un processus de fusion bancaire sur lequel l’organisation avait peu prise, les comptes régionaux et nationaux de l’association ont en effet été unifiés. Le trésorier a alors rencontré des difficultés pour suivre la trace des mouvements financiers de la CLO et n’a bientôt plus été en mesure de justifier l’utilisation de subventions importantes des Américains de la NED (National Endowment for Democracy) et des Allemands de la fondation Heinrich-Böll, à hauteur de 7 et 9 millions de Naira respectivement. En mai 2009, Igho Ighariwe parvient en conséquent à obtenir la suspension de Titus Mann, qu’il remplace au pied levé. Il essaie également de faire déposer le directeur de la CLO, Ibuchukwu Ohabuenyi Ezike, au profit d’un de ses partisans, Lanre Nosaze. Expulsés physiquement de leurs bureaux, les protestataires font ensuite intervenir la police pour saisir les archives et occuper le siège de l’ONG d’août 2009 à mai 2010. Ils accusent cette fois tous les cadres de la direction d’avoir détourné 46 millions de Naira. La Cour suprême de Lagos donne cependant raison à Titus Mann. Les bureaux de la CLO peuvent rouvrir en mai 2010 mais le mal est fait. Les bailleurs de fonds occidentaux ont entretemps déserté l’organisation, qui a beaucoup perdu en crédibilité en demandant à la police de venir régler ses conflits.