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International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya)
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International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya) - Commentaires




2) Le fonctionnement interne


-Malgré les pressions américaines et les accusations de terrorisme, l’IIRO n’a jamais été officiellement été interdite en Arabie saoudite. Selon Marie Juul Petersen, elle employait encore près de 2 000 personnes en 2010, dont la moitié à l’étranger. Au cours de la décennie, les suspicions à son égard l’ont cependant obligé à fermer des programmes et à réduire le nombre de pays où elle intervenait. Les restrictions sur les transferts de fonds à l’étranger l’ont également contrainte à recentrer ses activités sur l’Arabie Saoudite, à hauteur de 16% de son budget opérationnel en 2009, avec des actions sociales en faveur des orphelins, des malades ou des victimes d’inondations.
 
-Du fait de ses idéaux islamiques conservateurs, l’IIRO sépare ses employés de sexe masculin et féminin. A Jeddah, le département de l’assistance aux femmes se situe dans des bureaux à part et les réunions avec les hommes se font plutôt par téléphone ou par mail pour éviter les contacts visuels. Les collaboratrices de sexe féminin s’occupent de la collecte de fonds, de l’éducation des enfants et des soins de santé ; ceux de sexe masculin, de la gestion de projets, des finances et de la logistique.
 
-Les employés de l’IIRO n’ont guère d’expérience dans les ONG occidentales ou les agences onusiennes. En revanche, les cadres ont souvent travaillé pour la Banque islamique de développement ou dans le monde des affaires avant de passer leur retraite au service de l’ONG. Dans le sens inverse, l’ancien responsable du département de santé de l’IIRO, Mohammad Badah-Dah, est quant à lui devenu secrétaire général de l’Assemblée mondiale de la Jeunesse musulmane. En 2010, l’IIRO a par ailleurs décidé d’ouvrir son conseil d’administration à une vingtaine de personnalités étrangères, dont le fameux banquier des pauvres au Bangladesh, Mohammed Yunus.