>
International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya)
>
Commentaires

International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya) - Commentaires




4) Les financements


-Il est difficile de savoir dans quelle mesure l’IIRO reçoit des financements de l’Etat saoudien car l’ONG ne publie pas de comptes et la monarchie wahhabite ne permet pas, ou peu, de distinguer l’origine publique ou privée des fonds en circulation. Le plus souvent, les organisations caritatives sont subventionnées par des fondations directement liées au pouvoir. L’IIRO bénéficie ainsi d’un appui de la banque Al Rajhi Banking and Investment Corporation, qui gère la zakat de la famille royale, et de “la maison de l’argent islamique” DMI (Dar al-Mal al-Islami), une officine créée en 1981, domiciliée en Suisse et présidée à partir de 1993 par le prince Mohammad al-Faisal al-Saud, un cousin germain du roi Fahd bin Abdelaziz et le frère du chef des services de renseignement saoudiens Turki al-Fasal. Pour autofinancer ses activités, l’ONG a par ailleurs créé en 1987 son propre fonds d’investissement, appelé Sanabil al-Khair (les « graines de charité ») à Riyadh et Sana-Bell à Washington à partir de 1989. L’IIRO, enfin peut compter sur les donations en nature des particuliers : vêtements, nourriture, médicaments, etc. Ces dons sont en l’occurrence soustraits du versement obligatoire de l’aumône islamique, la zaqat, qui équivaut à 2,5% du revenu et qui est gérée par les pouvoirs publics saoudiens. A l’occasion, l’ONG bénéficie également du mécénat de riches donateurs étrangers comme le sultan de Brunei.
 
-Depuis 2001, les pressions américaines et les accusations de terrorisme ont fait fondre de moitié le budget de l’IIRO, qui aurait frôlé la centaine de millions de dollars à la fin des années 1990 avant de descendre à 46 en 2009 selon Marie Juul Petersen. En 2010, l’ONG a cependant été autorisée à rouvrir son centre de collecte de fonds aux Etats-Unis.