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International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya)
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International Islamic Relief Organisation of Saudi Arabia (al-Ighata al-Islamiya al-'alamiya) - Commentaires




3) Le fonctionnement en réseau


-Dès ses débuts, l’IIRO est structurellement liée à la Ligue islamique mondiale (Muslim World League), dont le secrétaire général, Nassif Abdallah bin Omar, préside le Conseil des fondateurs de l’ONG en 1978. Dans les pays en développement, en l’occurrence, les deux organisations partagent souvent la même logistique. Pour transférer des fonds à Hargeisa au Somaliland dans les années 1990, par exemple, l’IIRO fait transiter ses capitaux par les bureaux de la Ligue islamique mondiale à Djibouti. Les convergences ne répondent pas qu’à des préoccupations matérielles. En effet, l’ONG adhère pleinement au projet prosélyte de la Ligue islamique mondiale. Témoignage de cette double vocation humanitaire et religieuse, le secrétaire général de l’IIRO, Adnan Khalil Pasha, dirige aussi les secours d’urgence du Conseil international d’assistance et de prédication islamique (International Islamic Council for Dawa and Relief), une structure établie par l’Arabie Saoudite en 1988 et placée sous l’autorité de l’université d’al-Azhar au Caire en vue de coordonner les efforts des ONG musulmanes.

-A la différence des Britanniques d’Islamic Relief Worldwide, explique Marie Juul Petersen, l’IIRO privilégie également la coopération avec des ONG musulmanes. En pratique, l’IIRO n’en a pas moins dû donner des gages à la communauté humanitaire laïque. En quête de reconnaissance, elle s’est ainsi vantée d’avoir collaboré avec la section hollandaise de MSF (Médecins sans frontières) dans le domaine médical, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) dans des camps peuplés de Burundais et de Rwandais en Tanzanie, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) afin de fournir de l’eau potable à des Kurdes irakiens, etc., etc. Dans le même ordre d’idées, l’IIRO a cherché à entrer dans les structures internationales de la communauté humanitaire. Elle a en l’occurrence obtenu de représenter les ONG islamiques auprès du HCR, du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), de l’Organisation internationale des migrations (IOM), de l’ICVA (International Committee for Voluntary Agencies) et de la CONGO (Conference of NGOs), fondée en 1948 afin de faciliter les débats avec les organismes onusiens. Aux Etats-Unis, enfin, elle a participé en 2004 avec al-Haramayn et quatre organisations saoudiennes à la création d’une plate-forme destinée à récuser les accusations de soutien au terrorisme : la Friends of Charities Association.