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Frères des Hommes
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Historique

Frères des Hommes - Historique




Années 1970


-1971-1981, Bengladesh : FDH envoie des équipes médicales au moment de la sécession des provinces orientales du Pakistan. Une fois proclamée l'indépendance du Bengladesh en 1972 , l'organisation remet aux autorités le centre de transfusion sanguine qu'elle avait établi à Dacca et est chargée l'année suivante de construire un hôpital à Shariakandi dans le district de Bogra à 300km au nord de la capitale. De là, FDH monte également des programmes de développement agricole, de micro-crédits, de scolarisation et de planification familiale dans les villages de la collectivité locale Narchi. L'objectif est notamment de diversifier la production des paysans trop dépendants de la monoculture du riz. En 1977, le projet est étendu sur une plus grande échelle à Nayarkanda dans le district de Faridpur au sud de Dacca.

-Janvier 1972-Mai 1977, Equateur : chez les Indiens Quetchua de Mariano-Acosta dans la province d'Imbabura au nord-est de Quito, des volontaires de FDH venus du Pérou établissent une coopérative agricole qui affiche clairement son orientation socialiste. En accordant des prêts, en instruisant les enfants et en commercialisant à meilleur prix les récoltes de blé, l'objectif est d'affranchir les paysans surendettés de l'emprise des usuriers métis, qui, pour se venger, dénoncent une organisation « communiste ». Mais, avec un taux d'intérêt annuel de 12%, la coopérative connaît de nombreux impayés et bénéficie surtout aux agriculteurs les moins pauvres, qui ont déjà une capacité d'épargne et un capital de départ pour pouvoir emprunter de l'argent. Les volontaires de FDH se retirent finalement du projet en mai 1977.

-1976, France : avec la CIMADE et le CCFD, FDH participe à la création du CRID (Centre de recherche et d’information pour le développement). Après l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, le CRID confirme son orientation anti-impérialiste et tiers-mondiste. Il se rapproche notamment du CEDETIM (Centre d'études et d'initiatives de solidarité internationale), un cercle d’études et de documentation sur le tiers-monde qui gravite dans la mouvance du PSU (Parti socialiste unifié) et a été fondé au milieu des années 1960 par des militants comme Gustave Massiah.

-A partir de 1978, France : sous l'égide de son président, Michel Renault, FDH décide de concentrer ses efforts sur la défense des pays du tiers-monde en France et envisage d’arrêter d’envoyer des volontaires expatriés, décision qui devient effective en 1980, lorsque l'association se dote d'une charte. En effet , les « frères des hommes » trouvent plus utile de financer des partenaires locaux afin d’assurer la viabilité et la pérennité des projets de développement. En outre, les volontaires des années 1960, généralement des enfants de bonne famille catholique qui suivaient la logique caritative d’Armand Marquiset, sont devenus des militants anti-impérialistes qui, en prenant publiquement des positions politiques, rendent difficiles l’obtention de visas dans les pays du tiers-monde alliés au camp occidental. Mais les efforts de mobilisation de FDH, dont les volontaires incitent les paysans à aller manifester contre les autorités locales, se heurtent à la résistance du parti au pouvoir, le BNP (Bangladesh Nationalist Party). En 1981, l’association décide de se retirer du pays et remet au gouvernement l’hôpital de Shariakandi, qui ferme ses portes peu après faute de préparation adéquate pour passer le relais.

-A partir de 1979, Nicaragua : FDH s’engage aux côtés des sandinistes et des syndicalistes de l’Union nationale des agriculteurs et éleveurs (Union Nacional de Agricultures y Granaderos) en finançant un programme de développement rural dans le Nord du pays, près de la frontière du Honduras, où l’opposition armée des Contras est active.