Handicap International - Commentaires

3) Le fonctionnement en réseau

-Le mouvement HI se compose d’antennes régionales en France et de bureaux de représentation à l’étranger, en l’occurrence à Bruxelles depuis 1986, à Copenhague depuis 1990, à Genève depuis 1996, à Luxembourg depuis 1997, à Munich depuis 1998, à Londres depuis 1999, à Minneapolis depuis 2000 et à Montréal depuis 2003. Malgré une tentative de regroupement sous la coupe d’une fédération internationale en 1996, la direction des opérations reste centralisée à Lyon. La section suisse joue surtout le rôle d’un groupe de pression diplomatique quant au suivi du traité d’Ottawa. Encadrées par des conventions de fonctionnement et des licences de marques, les autres sections nationales sont essentiellement des centres de collectes de fonds qui participent à l’élaboration des programmes mais ne gèrent pas de missions sur le terrain. Seule la section belge est opérationnelle ; après s’être brouillé avec son homologue française et avoir refusé de lui reverser une partie de son budget en 1997, elle a ainsi déclaré formellement son indépendance en 2007.

-Au cours de son histoire, HI a par ailleurs absorbé des ONG telles que l’AFEHM (Association des familles d’enfants handicapés moteur) en 1989, ANS (Action Nord Sud) en 1996 et Atlas Logistique en 2006. Elle a également créée des « ONG maisons » comme Vida Brasil au Brésil, ADA (Agricultural Development Action) au Cambodge, AMAR (Aide multiple pour adolescents retardés) en Equateur ou l’ASCHF-R (Asocia?ia de Sprijin a Copiilor Handicapa?i Fizic) en Roumanie. On peut cependant s’interroger sur la pérennité de ces structures. Devenue autonome en 2000 puis officiellement indépendante au moment du retrait de HI du Brésil en 2001, Vida Brasil a ainsi été confrontée à une chute brutale de ses financements qui l’a obligée à licencier du personnel en 2002. En 2004, le mouvement Handicap International continuait à lui seul de fournir la moitié du budget de l’association.