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Avocats sans frontières
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Avocats sans frontières - Commentaires




1) Le mandat


-ASF poursuit des objectifs humanitaires et a débuté en envoyant ponctuellement des avocats défendre des prévenus dans les pays en développement. Par la suite, l’association a élargi son domaine d’action à des programmes de formation, notamment en Tanzanie à partir de 1995. En 2002, elle a par exemple entrepris de réhabiliter la bibliothèque de la faculté de droit de l’Université de Kinshasa. D’une manière générale, ASF a bientôt assigné à sa mission le soin de défendre les groupes les plus vulnérables en renforçant l’état de droit afin de construire des sociétés plus équitables et solidaires. En 2007, l’association lançait ainsi un projet, « Globalisation et Justice », qui visait à sensibiliser les juristes du Nord aux problèmes économiques et aux inégalités sociales des pays du Sud. Résultat, ASF a considérablement diversifié son mandat. De l’assistance judiciaire au plaidoyer politique, ses interventions concernent désormais la défense directe de prévenus aussi bien que le renforcement de l’état de droit, le conseil juridique, la formation professionnelle d’avocats et l’appui à la l’organisation de barreaux.

-Parce qu’elle risquait de se disperser, l’association s’est résolue en 2004 à délimiter clairement sa mission sociale dans un document intitulé « Mandat, structure et axes d’intervention 2004-2008 ». Quatre objectifs majeurs s’en dégagent : la défense des droits de l’Homme ; l’accès à une justice équitable pour les groupes les plus vulnérables ; la lutte contre l’impunité des acteurs publics et privés dans les sphères économique, sociale et militaire ; la réduction de la pauvreté grâce à l’instauration d’états de droit garantissant une redistribution plus solidaire des ressources et des compétences. En découlent des axes d’interventions qui consistent, entre autres, à fournir une aide juridique aux démunis, à soutenir les acteurs judiciaires locaux et à diffuser le droit auprès des populations, des gouvernements et de la communauté internationale. A coups d’expertises, ASF ne s’interdit pas non plus de renforcer les capacités techniques des décideurs politiques, quitte à mener un travail de lobbying juridique auprès des autorités concernées.