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Anti-Slavery International
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Historique

Anti-Slavery International - Historique




Années 2000


-18-28 octobre 2000, Soudan : après avoir commandité un premier rapport en août 1997, ASI envoie dans le Sud du Darfour une délégation mener une mission d’enquête " guidée " par un organisme gouvernemental, le CEAWC (Committee for the Eradication of Abduction of Women and Children). Au Nord, la junte islamiste au pouvoir à Khartoum, en guerre contre le Sud, se refuse à parler d’esclavage et n’admet que des disparitions ou des enlèvements par les milices arabes proches de l’armée. Au Sud, des organisations intégristes chrétiennes tiennent des discours extrémistes sur les velléités de " génocide " par les musulmans. La position d’ASI se situe entre les deux. Réaliste, la Société critique à la fois les lacunes du gouvernement et les pratiques de CSI (Christian Solidarity International) ou CSW (Christian Solidarity Worldwide), qui rachètent les "esclaves", au risque d’enrichir les tortionnaires et de favoriser toutes sortes de fraudes. Dans un rapport envoyé à l'ONU en juin 1991, ASI conteste également le chiffre de 20 000 esclaves et parle plutôt d'un millier de captifs très dispersés sur le territoire. 

-Février 2002, Népal : suite aux pressions d’ASI et de son partenaire local, l’organisation BASE (Backward Society Education), le gouvernement de Katmandou passe une loi interdisant le servage des kamaiya.

-A partir de 2005, Niger : Ilguilas Weila, le responsable d’une importante ONG locale contre l’esclavage, Timidria, et cinq de ses collègues sont emprisonnés à Niamey le 5 mai 2005. Ils sont accusés d’avoir propagé de fausses informations sur l’esclavage et d’avoir tenté de détourner 3,5 millions d’euros versés par ASI pour réhabiliter des serfs affranchis. En mars de cette année, les militants de Timidria avaient organisé une cérémonie de libération de 7 000 esclaves dans le village d’Inates à près de 300km au nord-ouest de la capitale. Mais la cérémonie avait été annulée suite à des pressions du gouvernement sur le chef du village. Dans un communiqué public, la directrice d’ASI, Mary Cunneen, condamne alors le gouvernement du Niger et demande la libération immédiate et inconditionnelle d’Ilguilas Weila. L’organisation prend ensuite la défense d’Hadijatou Mani, une fille d’esclave vendue à l’âge de douze ans. En octobre 2008, elle parvient à obtenir que, pour la première fois, une cour régionale africaine, le tribunal de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest), condamne l’Etat nigérien à verser des dommages et intérêts à la jeune femme en raison de son incapacité à protéger un de ses citoyens.