>
Reporters sans frontières
>
Commentaires

Reporters sans frontières - Commentaires




5) Les financements


-Les rapports d’activités diffusés en dehors des seuls bailleurs et membres de l’association ne détaillent pas l’ensemble des opérations menées par RSF. Depuis 2003, l’association publie en un seul budget les comptes consolidés de RSF-France et RSF-International, qui étaient auparavant présentés de façon distincte. Les données de l’Observatoire pour les années 2001 et 2002 ont donc été combinées en additionnant les chiffres des deux entités.

-Afin de garantir son indépendance, RSF dit privilégier l’autofinancement, en particulier grâce à la vente de produits dérivés, notamment des albums photos. L’association bénéficie également du mécénat d’entreprise ou de fondations privées. Cependant, elle reçoit aussi des fonds publics des collectivités locales (le Conseil général de l’Hérault, le Conseil régional du Languedoc-Roussillon), du gouvernement français et de l’Union européenne. Les subventions de cette dernière se sont d’ailleurs traduites par une forte augmentation du budget de RSF à partir de 1993.

-Les financements reçus d’organismes directement liés au gouvernement américain ont valu à RSF d’être accusée de relayer les intérêts des Etats-Unis à travers la coopération USAID (United States Agency for International Development) et les services secrets de la CIA (Central Intelligence Agency). L’association a reconnu avoir accepté des fonds de la NED (National Endowment for Democracy), une fondation créée par le président Ronald Reagan et « une des nombreuses organisations écrans dont la CIA se sert pour intervenir dans les affaires intérieures des pays » selon Maxime Vivas. Ce dernier critique également RSF pour les financements reçus du CFC (Center for a Free Cuba) de 2002 à 2008, « une des organisations subventionnées par la NED et par l’USAID pour renverser le gouvernement cubain ». Enfin, l’ONG française reçoit des fonds de l’Open Society Institute du milliardaire américain George Soros, accusé par Maxime Vivas de vouloir mettre en place des gouvernements pro-occidentaux partout à travers le monde.

-Une autre controverse est apparue en 2004 lors d’une vente aux enchères organisée par l’association. En effet, il s’est avéré que RSF avait reçu des fonds d’Omar Harfouch, un homme d’affaire libanais réputé proche du colonel Mouammar Kadhafi et d’un régime libyen pourtant peu enclin à défendre la liberté de la presse.