>
Comité catholique contre la faim et pour le développement
>
Commentaires

Comité catholique contre la faim et pour le développement - Commentaires




3) Les financements


-Les budgets du CCFD antérieurs à 1999 ont été calculés sur la base de un euro = 6,65FF.

-Le CCFD bénéficie d’une partie du produit de la quête du carême, ce qui lui permet d’assurer son indépendance financière relativement aux subventions des agences gouvernementales. Le Comité fait néanmoins partie des trois ONG les plus subventionnées par le ministère des Affaires étrangères en 2002 et 2003. " A première vue, note d'ailleurs Myriam Donsimoni dans son étude statistique, la répartition des fonds du CCFD recoupe celle de l’aide publique au développement » de la France. Mais « une relation négative apparaît entre les deux, indiquant que plus l’aide publique est importante dans un pays, moins il y a de chances que le CCFD intervienne ».

-Etant donné que le CCFD est une des rares grandes ONG françaises à ne pas publier le détail de ses dépenses pays par pays, on ne connaît pas précisément la part des frais administratifs de l’organisation relativement à ses missions sociales. Du peu qu’on en sait, les sommes versées aux partenaires locaux dans le tiers-monde s’avèrent souvent dérisoires. Au Brésil en 2005, par exemple, le montant donné par le CCFD représentait moins de 1% du budget annuel de l’IBASE (Instituto Brasileiro de Análises Sociais e Econômicas) et était dix fois moindre que les subventions à cette organisation de la compagnie pétrolière Petrobras (Petróleo Brasileiro). Des deux millions d’euros collectés dans l’urgence par le Comité à la suite du raz-de-marée de décembre 2004 en Asie du Sud-Est, encore, seulement 345 000 ont été reversés à la région selon le magazine Faim et développement en avril 2005, dont 190 000 en Inde, 70 000 en Thaïlande, 55 000 en Indonésie et 30 000 au Sri Lanka, ces deux derniers pays étant en réalité les plus touchés par le tsunami. Certes, le CCFD a, pour la première fois, mis en ligne sur son site Internet en 2007 un rapport d’activités un peu plus détaillé à propos de l’année 2005. A l’en croire, 61% des dépenses de l’organisation avaient alors été consacrés à soutenir des partenaires, les pays du Nord inclus. Mais la proportion tombait à 34% lorsqu’on ne retenait que les grandes régions en développement (Afrique, Amérique latine, Asie et le pourtour méditerranéen), y compris l’Europe centrale et orientale. Elle s’effondrait même à moins de 1% quand on la calculait à partir des seuls montants annoncés pour soutenir des partenaires du tiers-monde !