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Norwegian Refugee Council
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Historique

Norwegian Refugee Council - Historique




Années 1990


-1990, Norvège : succédant à Eva Dunlop, Trygve Nordby devient secrétaire général du NRC avant de céder la place à Gunnar Andersen entre 1994 et 1995. Il décide d'élargir le mandat de l'organisation et d'inclure l'aide aux déplacés internes, et plus seulement aux réfugiés ayant franchi une frontière internationale.

-1991, Norvège : considérant que la première guerre du Golfe et à la crise du Kurdistan irakien ont mis en évidence les insuffisances des organisations humanitaires, le NRC établit avec des subventions du ministère des Affaires étrangères une force de réserve (NORSTAFF) de 300 Norvégiens prêts à être déployés en 72 heures auprès d'organismes des Nations Unies pour des missions de trois à six mois en cas d'urgence. Le dispositif est ensuite complété par des organes spécialisés : NORAFRIC, qui met à disposition du personnel africain qualifié, et NORDEM, une instance chargée de surveiller les élections, de suivre les crises et d'enquêter sur les violations des droits de l'homme.

-A partir de 1992, ex-Yougoslavie : à la demande du ministère des Affaires étrangères norvégien, le NRC commence à intervenir en Bosnie-Herzégovine, pays où il organise les transports de vivres et qui accapare près de la moitié de son budget et de ses missions en 1995. Par la suite, l'organisation intervient aussi en Croatie, en Serbie et au Kosovo. En Serbie, elle fournit une assistance juridique aux réfugiés à partir de 1997. Au Kosovo, elle construit, entre autres, des logements avec des contingents de la KFOR, les troupes de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord) dépêchées sur place après avoir bombardé et chassé l'armée yougoslave et les nationalistes serbes de Slobodan Milosevic en 1999. Le NRC déplore la mort d'un employé en Macédoine en 2001.

-1993, Mozambique : à la suite des accords de paix signés à Rome entre le FRELIMO ( Frente de Libertação de Mozambique ) et la RENAMO ( Resistência Nacional Mozambicana ) en décembre 1992, le NRC finance le lancement en février 1993 d'une plate-forme de coordination des ONG, LINK. L'objectif est de faciliter la préparation des programmes de reconstruction avec les Nations Unies, d'améliorer les relations avec le gouvernement FRELIMO et d'éviter la duplication des projets et l'établissement de structures parallèles dans les zones tenues par la RENAMO. Des chercheurs comme Sam Barnes remarquent cependant que les ONG ne coordonnent pas leurs activités et prennent au contraire soin d'éviter de travailler avec des autorités qu'elles considèrent comme corrompues.

-A partir de 1994, Géorgie : le NRC intervient pour aider les victimes du conflit qui a fait un millier de morts lorsque l’Ossétie du Sud a voulu devenir indépendante en 1990. L’année suivante, il soutient les négociations de paix qui démarrent en 1995 sous les auspices de la Russie et de l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe). Subventionnées par le gouvernement norvégien, plusieurs rencontres officieuses sont organisées à Oslo, dans le Massachusetts et à Barcelone entre des représentants de l’Ossétie du Sud et de la Georgie. Mais le projet ne permet pas de résoudre le conflit et se termine en 2000 faute de financements. Outre une assistance fournie aux réfugiés venus de Tchétchénie, le NRC commence alors à construire des maisons pour les Géorgiens qui ont fui l’Abkhazie et l’Ossétie du Sud en 1991-1993. En 2003 puis 2005, une quarantaine puis une trentaine de logements sont en l’occurrence érigés sur des terres rachetées à la municipalité de Kutaisi ou au gouvernement dans la région de Samegrelo, à charge pour leurs occupants de participer financièrement aux travaux.

-1997, Norvège : le NRC prend la forme d’une fondation regroupant 16 ONG. Ce nouveau statut lui permet de bénéficier d’exemptions fiscales, mais l’oblige aussi, en vertu de lois norvégiennes plus strictes pour les fondations que pour les associations, à rendre des comptes aux autorités en faisant approuver par le gouverneur d’Oslo le budget de l’année écoulée.

-1998-2008, Géorgie : à Tskhinvali en Ossétie du Sud, le NRC ouvre un bureau pour aider les victimes du conflit indépendantiste de 1990-1991. A la différence de l’Abkhazie, autre région sécessionniste de Géorgie, l’organisation ne parvient cependant pas à mettre en œuvre des projets viables. Dans un contexte de forte corruption, elle construit ainsi des maisons qui sont censées faciliter le retour des déplacés et qui servent en fait de résidences secondaires pour les familles restées en Géorgie à une époque où l’on franchit facilement la « frontière ». De plus, le bureau du NRC à Tskhinvali est attaqué et cambriolé à plusieurs reprises, d’abord par les services de sécurité locaux, puis par des bandits armés. La reprise des combats en août 2008 met alors un terme à l’expérience. Sous la pression du ministère des affaires étrangères norvégien, qui ne veut pas heurter le gouvernement géorgien, le NRC ferme son bureau de Tskhinvali en septembre 2008 car l’Ossétie du Sud, qui a proclamé son indépendance avec l’appui de la Russie, refuse désormais toute aide en provenance de Tbilissi et veut obliger les organisations humanitaires à travailler depuis Moscou.

-1999, Norvège : le NRC commence à développer une base de données sur les populations déplacées dans le monde.