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Commission internationale de juristes
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Historique

Commission internationale de juristes - Historique




Années 2000


-2001, Suisse : la CIJ, qui tient son treizième congrès international à Genève, s’inquiète des répercussions des attentats de septembre 2001 à New York. L’organisation se mobilise alors contre les législations antiterroristes qui se multiplient et qui enfreignent les droits civiques de la population. Son travail est compilé dans un rapport final publié en 2008 et intitulé : Assessing Damage, Urging Action.

-2002, Tunisie : en collaboration avec la Ligue suisse des droits de l’homme, la CIJ envoie un observateur, Alain Werner, assister au procès, le 30 mars 2002, de trois militants politiques, Hamma Hammami, Samir Taamallah et Abdeljabbar Maddouri, dont les avocats communistes ont été expulsés manu militari du tribunal, provoquant une grève national du Barreau le 7 février précédent.

-2003, Zimbabwe : la CIJ, qui suit de plus en plus près le durcissement de la dictature de Robert Mugabe, assiste au procès du chef de l’opposition, Morgan Tsvangirai, en février 2003. Dans un communiqué le mois suivant, le bureau de Genève critique alors le gouvernement, qui ne respecte pas l’indépendance de la magistrature. Et en mai, il affilie deux ONG locales, la Legal Resources Foundation et les Zimbabwe Lawyers for Human Rights.

-2004, Allemagne : la CIJ tient son quatorzième congrès international à Berlin et redémarre ses programmes régionaux, interrompus pour des raisons financières. Reprise en mains par Nicholas Howen, l’organisation essaie ainsi de gagner un nouveau souffle après la démission en mai 2003 de son précédent secrétaire général, Louise Doswald-Beck, qui était peu appréciée du personnel à Genève.

-2005, Suisse : à l’ONU, la CIJ participe aux négociations qui aboutissent à l’adoption en septembre 2005 d’une Convention internationale sur les disparitions forcées.

-2006, Suisse : la CIJ, qui vient d’emménager dans des bureaux moins prestigieux à Genève, démarre un programme sur la responsabilité sociale et pénale des entreprises multinationales, l’Expert Panel on Corporate Complicity in International Crimes.

-A partir de 2007, Suisse : dans le cadre d’un projet lancé en 2006 et intitulé SOGI (Sexual Orientation and Gender Identity), la CIJ commence à se préoccuper des droits des homosexuel(le)s et des transsexuel(le)s.

-2008, Suisse : la CIJ tient son quinzième congrès international à Genève.

-2009, Espagne : la CIJ soutient le juge Baltasar Garzon lorsque celui-ci est accusé de prévarication pour avoir contourné la loi d’amnistie de 1977 et ouvert une enquête sur la disparition de 114 000 républicains durant la guerre civile et la dictature franquiste de 1936 à 1975. Connu pour avoir ordonné en 1998 l’arrestation à Londres du dictateur chilien Augusto Pinochet, Baltasar Garzon a beaucoup d’ennemis dans le milieu de la magistrature, qui lui reproche son arrogance et sa médiatisation à outrance. Dans le cas présent, il fait en l’occurrence l’objet de plaintes de la part de groupes d’extrême droite qui ne veulent pas rouvrir les cicatrices du passé : le syndicat Mains propres (Manos Limpias) et l’association Liberté et identité (Libertad y Identitad).