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Oxford Committee for Famine Relief
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Historique

Oxford Committee for Famine Relief - Historique




Années 1970


-Depuis 1970, Etats-Unis : Oxfam-America démarre en soutenant des programmes d'aide en faveur des victimes d'inondations au Bengladesh. En 1973, l'organisation déménage son siège de Washington à Boston mais garde toute son influence au Congrès, notamment à propos du Cambodge en 1980. Sous la direction de John Hammock de 1984 à 1995 et de Raymond Offenheiser depuis 1997, Oxfam-America prend ensuite de l'ampleur et développe sa capacité opérationnelle. Un bureau de plaidoyer est ouvert à Washington en février 1995.

-A partir de mars 1971, Bengladesh : en termes financiers, Oxfam-UK monte sa plus grosse opération d’aide aux personnes déplacées par des affrontements, en l’occurrence des réfugiés fuyant vers l’Inde les combats qui vont mener à la sécession du Pakistan oriental. Dans l’urgence, remarque Morris Davis, l’organisation peine cependant à suivre le rythme et envoie parfois des médicaments périmés, ce qui suscite l’ire des autorités du pays d’accueil. Quand vient le temps de la reconstruction, le Comité d’Oxford s’engage ensuite dans des actions de développement au Bengladesh indépendant. Avec le MCC (Mennonite Central Committee), il met ainsi en place une filière d’artisanat de la jute afin de réinsérer dans la vie active les veuves de la guerre de libération. Oxfam soutient par ailleurs un partenaire local, le BRAC (Bangladesh Rehabilitation Assistance —puis Rural Advancement— Committee), qui deviendra la plus grosse ONG du pays. A partir de 1973, le Comité d’Oxford finance également à hauteur de 50% les services hospitaliers de GK (Gonoshastaya Kendra), le Centre de santé du peuple établi à Savar par des médecins proches du maoïsme.

-A partir de 1972, Mozambique : par le biais d'un institut établi en 1963 et basé à Dar es Salaam en Tanzanie, Oxfam finance discrètement le FRELIMO ( Frente de Libertação de Mozambique ), qui mène une lutte armée contre le colonisateur portugais depuis 1964. Après l'indépendance du Mozambique « socialiste » en 1975, le Comité d'Oxford n'est cependant pas autorisé à travailler dans le pays et doit attendre la famine de 1984 pour y mener des opérations de secours. L'organisation prend alors parti pour le gouvernement FRELIMO contre la RENAMO ( Resistência Nacional Mozambicana ), une guérilla soutenue par le régime de l'apartheid en Afrique du Sud. Cité dans l'ouvrage de Joseph Hanlon, un docteur d' Oxfam, Chris Daniel, nie par exemple le détournement des vivres par les autorités. En revanche, l'organisation accuse nommément l'Afrique du Sud et la RENAMO d'être responsables de la famine. En décembre 1986, elle lance ainsi avec le SCF un appel en faveur du gouvernement mozambicain alors que les récoltes des provinces de Nampula et Zambézia ont en partie été détruites à cause des incursions de la guérilla. En outre, relève Sam Barnes, l'organisation travaille exclusivement dans les zones tenues par le FRELIMO  : non que les besoins soient moindres du côté rebelle, surtout au moment de la sécheresse de 1991-1992, mais parce que le Comité d'Oxford entend boycotter une guérilla qu'il considère comme illégitime comparée à d'autres mouvements de libération en Afrique. Oxfam a d'ailleurs la même position en Angola, où il démarre des activités avec le gouvernement marxiste du MPLA ( Movimento Popular da Libertação de Angola ) en 1989 et refuse de s'engager dans les territoires aux mains des rebelles de l'UNITA (União Nacional para a Independência Total de Angola ), soutenus par l'armée sud-africaine. Objet d'une enquête de la Charity Commission en Grande-Bretagne en 1990, qui lui reproche ses engagements politiques, le Comité d'Oxford doit cependant cesser de désigner publiquement l'Afrique du Sud et la RENAMO comme responsables de la famine au Mozambique. Après la signature des accords de paix de décembre 1992, l'organisation peut de toutes façons se déployer dans l'arrière-pays et adopter une position moins partisane. Elle déplore alors la mort d'un employé local, qui saute sur une mine avec un représentant de la RENAMO dans la province de Zambezia le 5 février 1993.

-1973, Grande-Bretagne : suite aux réflexions d'Og Thomas, un responsable du département Education et l'initiateur d'un groupe constitué autour de la Déclaration de Haslemere en 1968, Oxfam lance et finance la revue New Internationalist avec l'ONG Christian Aid et le lobby 3W1 (Third World First, qui date de 1969 et a pris le nom de People & Planet vers 1995). Sous la houlette de Brian Walker, qui remplace Howard Leslie Kirkley à la tête de l'organisation en novembre 1974, le Comité d'Oxford décide ainsi d'utiliser 5% de ses revenus à la sensibilisation des Britanniques aux problèmes du tiers-monde.

-1974, Ethiopie : Oxfam-UK, qui avait financé un premier projet de développement dans le pays en 1962, ouvre un bureau à Addis-Abeba au moment de la crise politico-humanitaire de 1974. Dès juillet 1973, son représentant dans le Wollo, une région du Tigré, avait en l'occurrence averti les journalistes du Guardian   de l'existence d'une famine dont la monarchie du Négus cherchait à minimiser l'ampleur. Le renversement de la royauté et l'arrivée au pouvoir d'une junte marxiste entraînent ensuite des troubles importants et empêchent de mener à bien des activités de développement. Concernant les opérations d'urgence, Oxfam-UK sera de nouveau très présent en Ethiopie lors de la famine de 1984.

-A partir de 1975, Nicaragua : avec la multiplication des combats entre les troupes somozistes et les rebelles sandinistes, Oxfam-UK doit interrompre en 1975 son aide à une coopérative agricole de la région de Jalapa, dont les paysans fuient vers le Honduras. Après la chute de la dictature d'Anastasio Somoza et la victoire des Sandinistes en 1979, les sections britannique, hollandaise, canadienne, belge et américaine d'Oxfam reviennent alors au Nicaragua monter des programmes de développement, notamment auprès des communautés noires anglophones et indiennes de Las Minas et des îles Rama de la baie de Bluefields sur la côte Atlantique. Favorable aux acquis sociaux de la révolution, l'organisation s'implique beaucoup dans les réformes du nouveau régime. Elle participe à la campagne d'alphabétisation de la province de Boaco à partir de 1980, aide le projet agricole de Chilote sur des terres expropriées aux latifundistes somozistes près de Managua dans le cadre de la loi de réforme agraire de juillet 1981, et appuie les programmes de santé publique des brigadistas de Zelaya sur la côte orientale en 1982. Témoignage de cette profonde empathie avec les autorités, Oxfam-UK finance une « prison ouverte » pour les anciens gardes somozistes employés aux travaux des champs et soutient les coopératives de l'UNAG (Uníon Nacional de Agricultores y Ganaderos), le syndicat paysan officiel, fondé en 1981. Dans le même ordre d'idées, Oxfam facilite à partir de janvier 1982 le transfert forcé des Indiens Miskitos des îles de la côte orientale, qui sont suspectés de sympathies pour l'opposition. L'organisation prépare ainsi la réinstallation de 8 000 d'entre eux à Tasba Pri sur le continent, 10 000 autres ayant préféré fuir vers le camp de Mocorón au Honduras. Mais la reprise de la guerre civile et la multiplication des attaques des Contras obligent à interrompre les programmes scolaires et sanitaires. Les écoles fonctionnent mal car les enfants Miskitos sont embrigadés par les autorités dans des milices, tandis qu'un ingénieur britannique d'Oxfam est attaqué et évacué en mai 1983 avant d'avoir pu fournir de l'eau potable aux déplacés de Tasba Pri. Parallèlement, la proportion des fonds dévolus par Oxfam-UK au développement tombe de 87% en 1980 à 47% en 1983. Les secours d'urgence prennent le pas en faveur des victimes du conflit et, plus rarement, de catastrophes naturelles comme l'Ouragan Joan à Bluefields le 22 octobre 1988. Les programmes sont en l'occurrence financés sur fonds propres car les gouvernements conservateurs de Margaret Thatcher en Grande-Bretagne et Ronald Reagan aux Etats-Unis ont interrompu leur aide à destination du Nicaragua socialiste. Oxfam ne continue pas moins de soutenir les Sandinistes. Côté britannique, l'organisation distribue par exemple des kits de premiers secours aux brigadistas chargés de repousser les attaques des Contras et d'encadrer la récolte du café, qui fournit un tiers des ressources en devises du pays et finance l'effort de guerre des Sandinistes à une époque (1987) où la moitié du budget du gouvernement est consacré à la défense. La section américaine d'Oxfam est encore moins neutre. Elle travaille exclusivement du côté du gouvernement sandiniste et refuse d'aider les réfugiés qui ont fui le régime au Honduras voisin. A Washington, l'organisation mène également campagne contre l'administration républicaine du président Ronald Reagan, qui refuse de lui accorder des licences d'exportation vers le Nicaragua et qui arme les Contras. Dans le New York Times du 7 avril 1986, elle publie ainsi un texte collectif avec des ONG religieuses, dont World Vision , pour dénoncer la politique d'aide américaine en Amérique centrale : concernant le Honduras, elle accuse notamment Washington de privilégier les Indiens Miskitos et d'ignorer les réfugiés salvadoriens sous prétexte que les premiers ont fui un régime socialiste et les seconds une dictature d'extrême droite alliée aux Etats-Unis. D'autres sections d'Oxfam travaillent également au Nicaragua avec un parti pris en faveur des Sandinistes. A partir de 1986, la branche canadienne, que Laura MacDonald qualifie de « post-marxiste » parce qu'elle est une des plus militantes du mouvement, concentre ainsi ses efforts dans trois directions : l'appui aux coopératives paysannes avec les syndicalistes de l'UNAG ( Uníon Nacional de Agricultores y Ganadores ), l'aide aux travailleurs agricoles de l'ATC ( Asociación de Trabajadores de Campo ) et la reprise en mains d'une pêcherie gouvernementale dans le village d'El Astillero sur la côte sud-est. En Amérique du Nord, Oxfam-Canada demande aussi à Ottawa d'augmenter son aide au Nicaragua et de condamner le soutien des Etats-Unis aux Contras. A la différence de CARE-Canada, qui est assez proche de Washington mais qui collabore plus étroitement avec les autorités au Nicaragua, Oxfam-Canada critique cependant le centralisme démocratique du pouvoir sandiniste et préfère travailler avec la population en contournant l'Etat par l'intermédiaire d'ONG locales. En février 1990, la défaite électorale des Sandinistes et la victoire de la présidente Violeta Barrios de Chamorro changent ensuite la donne et permettent le retour à une certaine stabilité. De pair avec les Suédois de Diakonia , les Allemands de Brot für die Welt , les Canadiens du CUSO ( Canadian University Service Overseas ) et surtout les agences hollandaises ICCO ( Interkerkelikje Coördinatie Commissie voor Ontwikkelingsprojecten ) et HIVOS ( Humanistisch Instituut voor Ontwikkelingssamenwerking ), Oxfam-UK, suivi de ses homologues canadien, belge et hollandais, finance alors l'ASOCODE (Asociasíon de Organizaciones Campesinas Centroamericanas para la Cooperacíon y el Desarrollo ), un regroupement d'organisations paysannes lancé à Managua en décembre 1991 afin de reconstruire un secteur agricole ravagé par les guerres civiles qui ont ensanglanté l'Amérique centrale. Ladite fédération porte d'abord la marque des Nicaraguayens de l'UNAG, principal syndicat paysan de la région qui, deux ans auparavant, avait tenté de monter un projet similaire pour sortir le régime sandiniste de son isolement diplomatique. Rejointe par le Guatemala en 1993 et dirigée par le Costaricain Wilson Campos, l'ASOCODE a son siège à Managua, à deux pas de celui de l'UNAG, et s'oppose aux réformes économiques néo-libérales qu'appuie une organisation concurrente, le CACI ( Comité Centroaméricano de Coordinación Intersectorial ), montée en 1994 par une coalition d'entreprises privées, la FEDEPRICAP ( Federación de la Entidades de la Empresa Privada de Centroamérica ). A l'instar de l'UNAG, qui s'affranchit de la tutelle politique de ses mentors sandinistes après 1990 et prend le nom d' Uníon Nacional de Productores Agropecuarios Asociados , le lobby paysan n'affiche cependant pas de vocation révolutionnaire et met en sourdine ses critiques contre les atteintes aux droits de l'homme lors de son second congrès en décembre 1993, qui est très officiellement inauguré par le président du Guatemala, Ramiro de León Carpio. Dans la perspective du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, l'ASOCODE séduit les bailleurs de fonds occidentaux car elle propose à l'Union européenne et à la Banque mondiale un cadre cohérent en vue de faciliter l'accès des petits paysans à la propriété foncière, aux crédits et aux circuits de commercialisation des produits agricoles. Autre atout, elle préconise une intégration économique de l'Amérique centrale et tente de revitaliser un marché commun devenu moribond du temps des dictatures militaires à la fin des années 1970. En 1994, elle participe avec des centrales syndicales, des coopératives et des coordinations d'ONG au lancement et au financement d'une initiativa civil para la integración Centroamericana qui sera ultérieurement rejointe par des organisations de femmes, de droits de l'homme et de communautés indiennes. Le problème est que l'ASOCODE ne parvient guère à réorienter les politiques agricoles des gouvernements de la région. Après s'être vanté de parler au nom des paysans en court-circuitant les intermédiaires, elle devient à son tour une strate supplémentaire du système d'aide et finit bientôt par présenter les défauts des institutions qu'elle dénonçait : bureaucratie, inefficacité, manque de démocratie interne, captage des fonds de la communauté internationale, prédominance des hommes au sein d'un conseil d'administration qui ne compte aucune femme avant 1994, alors même que celles-ci constituent un tiers des travailleurs agricoles... Tandis que Wilson Campos est accusé en 1995 d'avoir détourné des fonds et doit, l'année suivante, céder la place à un Nicaraguayen, Sinforiano Caceres, le forum se transforme insidieusement en organisation supranationale avec ses propres projets, des conférences dans des hôtels luxueux et un budget qui passe de 200 000 dollars américains en 1992 à 1,5 million en 1996. Résultat, l'ASOCODE prend, selon les termes de Kees Biekart, les apparences d'une « poule aux oeufs d'or » qui, statutairement, répartit 60% de ses ressources entre les sociétés nationales, au lieu d'être financée par les cotisations de ses membres.

-A partir de 1976, Guatemala : Oxfam-UK monte une mission avec ses propres fonds pour secourir les victimes du tremblement de terre de San Martin Jilotepeque, qui fait près de 3 000 morts en février 1976. A la différence de CARE, l’organisation ne veut pas distribuer des vivres gratuits afin de ne pas concurrencer et pénaliser l’agriculture locale. Avec une autre ONG américaine, World Neighbors, elle préfère acheter des denrées sur place et relancer l’économie en accordant des prêts à des coopératives paysanes de la région de Chimaltenango. L'organisation doit ensuite fermer ses bureaux et évacuer une partie de son personnel à Mexico tandis que la dictature militaire massacre quelque 5 000 habitants à San Martin Jilotepeque en 1982. Les affrontements dégénèrent en guerre civile et opposent l'armée à l'URNG ( Unidad Revolucionaria Nacional Guatemalteca ), qui regroupe l'EGP ( Ejército Guerillero de los Pobres ), l'ORPA ( Organización Revolucionaria del Pueblo en Armas ), les FAR ( Fuerza Armadas Revolucionarias ) et le PGT ( Partido Guatemalteco del Trabajo ) en février 1982. A partir de 1987, Oxfam-America, suivi de NOVIB et d'Oxfam-Belgique en 1989, finance alors la FUNDADESE ( Fundación de Desarrollo Educativo Social y Económico ), une organisation maya lancée sous le nom d'ADESE ( Asociación de Desarrollo Educativo Social y Económico ) par María Riquiac en 1985 à Chichicastenango dans le département de Quiché. Initialement destinée à aider les orphelins, les veuves et les victimes des opérations de l'armée contre les mouvements de guérilla, la Fondation, qui obtient un statut juridique en 1992, devient bientôt l'instrument d'un réveil culturel indien, s'opposant aux déplacements et aux recrutements forcés de la population dans des patrouilles d'autodéfense civile au service des militaires. Les financements d'Oxfam, conjugués à ceux des Espagnols de l'IEPALA ( Instituto de Estudios Políticos para América Latina y Africa ), des Américains de l' Inter-American Foundation , des Danois d' Ibis et des Allemands de Brot für die Welt , permettent à la FUNDADESE d'étendre ses activités à Sololá, Totonicapán, Chimaltenango et Quetzaltenango. A Chimaltenango en 1989, elle ouvre ainsi un centre de formation appelé Pop Wuj et géré par Israel Sequén ; à Quetzaltenango en 1993, un centre d'accueil pour les déplacés, sous la direction d'Alberto Mazariegos. La FUNDADESE se politise en ce sens que ses différentes structures se rattachent à des plates-formes d'action en faveur de la défense des droits indiens. Israel Sequén, par exemple, lance une organisation des droits de l'homme maya, Wuqub' Noj , en 1993. Alberto Mazariegos, qui participe à la rédaction de la Charte des droits indiens lors du forum Mesa Maya de 1992, joue quant à lui un rôle essentiel dans la formation de l'organisation populaire Majawil Q'ij (« la Nouvelle Aube ») avant les législatives de novembre 1990, puis de l'allianceTukum Amam (« le Mouvement des Grands Pères ») en septembre 1994, et enfin du N'ukuj Ajpop (« Gouvernement populaire »), une composante du FDNG ( Frente Democrático Nueva Guatemala ) qui canalise le vote maya et obtient six sièges de députés aux élections de novembre 1995 (dont un membre de Tukum Amam formé par le Pop Wuj , Manuela Alvarado, pour la circonscription de Quetzaltenango). Bien que les Maya ne se retrouvent pas forcément dans une URNG à dominante latino, la FUNDADESE entretient de facto des liens avec l'opposition et les rebelles : Majawil Q'ij est proche de l'ORPA et les courants les plus radicaux du forum Mesa Maya réclament l'autonomie des régions indiennes. Tandis que l'Eglise catholique, soucieuse de ne pas se compromettre avec la guérilla, retire ses représentants des forums de discussion en janvier 1995, Tukum Amam participe pour sa part aux manifestions d'octobre et novembre 1994 qui visent à obliger le gouvernement et l'URNG à accepter les propositions de paix maya garantissant la pluralité ethnique et linguistique du Guatemala. Selon Kees Biekart, cette politisation est pleinement assumée par NOVIB, qui financeTukum Amam en connaissance de cause, à hauteur de 35 000 dollars américains par an entre 1994 et 1996. Mais l'afflux de financements extérieurs, en particulier d' Ibis , ne favorise pas l'établissement de priorités consensuelles et contribue à fragmenter de l'intérieur la FUNDADESE malgré la volonté de fédérer les efforts de développement du peuple maya au sein du COMG (Consejo de Organizaciones Mayas de Guatemala ) ou du COINDE ( Consejo de Instituciones de Desarrollo ). Le COMG se dissocie des orientations les plus politiques de la Fondation, tandis que le partiK'amal B'e (« L'éclaireur »), qui bénéficie du soutien du prix Nobel Rigoberta Menchú et de l'ALMG ( Academia de Lenguas Mayas de Guatemala ), refuse de s'allier au mouvement Tukum Amam lors des élections de novembre 1995. La dispersion des activités de la FUNDADESE entre développement et politique va en l'occurrence de pair avec un manque de démocratie interne, des problèmes de qualification du personnel, une absence de concertation entre les assemblées locales et le conseil d'administration de l'organisation , ainsi qu'une faible participation des populations, et notamment des femmes, au montage des projets. L'erreur d'appréciation de NOVIB, note Kees Biekart, vient en grande partie d'une mauvaise coordination avec les autres agences d'aide et d'un suivi défaillant des programmes, les évaluateurs n'allant pas sur le terrain et se contentant des rapports d'activités de la Fondation. Il faut attendre 1996 pour que NOVIB s'aperçoive de l'incapacité de la FUNDADESE à absorber l'afflux de financements extérieurs. Oxfam-America continue cependant de sponsoriser la Fondation.

-A partir de 1977, Kenya : en milieu hospitalier à Nairobi, Oxfam-UK démarre une campagne d'information qui met en garde contre les dangers du lait en poudre et promeut l'allaitement au sein afin d'immuniser les bébés contre les maladies. L'initiative fait suite au pamphlet que War On Want a publié en Grande-Bretagne en 1974, accusant les grandes firmes agroalimentaires et spécialement Nestlé d'être directement responsables de l'augmentation de la malnutrition et de la mortalité infantiles dans les pays du tiers-monde. Au Kenya, Oxfam-UK soutient également l'AMREF (African Medical and Research Foundation), qui date de 1957, tandis que NOVIB appuie des associations susceptibles de relayer l'information auprès des mères africaines, à savoir le BIG (Breastfeeding Information Group), la KCO (Kenya Consumer Organisation) et l'AREP (African Refugee Education Programme). Opérationnel sur le terrain, le Comité d'Oxford gère par ailleurs ses propres programmes dans les territoires semi-arides du Nord, par exemple avec des fonds de la coopération britannique lors de la sécheresse de 1992. En 1984, l'organisation s'établit notamment à Wajir, où elle démarre en juillet 1994 un programme en faveur des éleveurs somali. Entourées de pays en guerre (Somalie, Ethiopie, Soudan, Ouganda), ces régions du Kenya sont infestées d'armes et connaissent un fort niveau de violence, si bien qu'un collaborateur d'Oxfam, Andrew Lokaala, est tué par balles dans le district turkana à la veille de la Noël 1994. L'organisation est donc particulièrement sensible au problème et s'y implique. Avec l'ONG américaine World Vision en juin 2003, elle finance ainsi des négociations en vue d'apaiser les conflits locaux, de favoriser le dialogue intercommunautaire et de monter des patrouilles de police communes entre l'Ouganda et le Kenya pour surveiller les frontières soudanaise et éthiopienne par où transitent les armes de contrebande. Pour sa part, la section hollandaise d'Oxfam travaille plus dans le domaine de la protection de l'environnement avec le GBM (Green Belt Movement). Lancée en juin 1977 sous le nom de Save the Land Harambee et initialement encadrée par le très officiel NCWK (National Council of Women of Kenya) afin de lutter contre la désertification, cette organisation a pour ambition de reboiser le pays et de replanter des arbres. Emmenée par une universitaire, Wangari Maathai, elle bénéficie d'abord de l'appui du département des forêts et du ministère de l'Environnement, qui lui fournit des semences et dont elle est le conseiller officiel jusqu'en 1986. Mais ses positions contre la politique foncière du gouvernement en milieu rural et urbain lui valent bientôt l'inimitié des autorités, en particulier quand elle proteste contre les projets de promotion immobilière de la présidence, qui prévoient de détruire les espaces verts de Nairobi, le parc Uhuru en 1989 et les jardins Jeevanjee en 1991. En vue des premières élections multipartites du pays depuis l'Indépendance, le GBM lance en juin 1992 une campagne d'éducation civique, le Mouvement pour un scrutin libre, qui veut tout à la fois surveiller les résultats de la présidentielle, défendre les droits de l'homme, dénoncer la corruption, combattre le culte de la personnalité, abroger les lois les plus répressives et obtenir la libération des prisonniers d'opinion. Une telle politisation va en l'occurrence de pair avec le recentrement de l'association écologiste autour de Wangari Maathai, qui s'associe à des opposants comme le révérend Timothy Njoya et l'avocat Paul Muite. Tandis que le GBM est mis en sommeil, les plus militants de ses 50 000 membres sont bientôt reconvertis en machine électorale. Candidate à la présidentielle de 1997 et élue députée en 2001, Wangari Maathai obtient finalement le poste de ministre adjointe à l’environnement du gouvernement Mwai Kibaki de 2003 à 2005 et elle est paradoxalement récompensée du prix Nobel de la paix en 2004 malgré ses discours xénophobes contre les Indiens du Kenya et en faveur de son ethnie, les Kikuyu. Parce qu’elle ne veut pas renier la tradition kikuyu, elle ne désavoue ni l’excision ni la violence des Mungiki, une secte apparue en 1990, ou des insurgés Mau Mau des années 1950, sachant qu'elle fut l'amante adultère d'un de leurs anciens chefs, Waruru Kanja. Tant les Mungiki que les Mau Mau partagent d'ailleurs le culte de la forêt et du maquis. En attendant, on ne sait pas trop où sont les 20 ou 30 millions d'arbres que le GBM affirme avoir plantés, notamment des eucalyptus qui, selon les agronomes, appauvrissent rapidement les sols. Citée par le journaliste Jean-Philippe Rémy, Wangari Maathai reconnaît elle-même que « cette histoire d'arbres était fondée sur une erreur. Nous plantions des essences venues de l'étranger, des pins ou des eucalyptus. Maintenant, il nous faut revenir aux essences indigènes que nos ancêtres ont toujours connues. Pour cela, il n'y a qu'une solution : laisser le couvert végétal repousser tout seul » !

-A partir de 1978, Zimbabwe : les négociations entre les indépendantistes noirs et le régime raciste des Blancs au pouvoir &agr ave; Salisbury, qui aboutissent à la signature des accords de paix de Lancaster House en décembre 1979, permettent à Oxfam de démarrer des actions de développement. Depuis 1971, l'organisation finance en l'occurrence les programmes agricoles de la Silveira House, un centre de formation jésuite qui, lancé en 1964, fournit des micro-crédits aux paysans de la région de Mangwande à moins d'une centaine de kilomètres à l'Est de Salisbury, l'actuelle Harare. Pour avoir accès à partir de 1969 aux Tribal Trust Lands, les réserves indigènes en principe interdites aux Blancs, la Silveira House avait dû passer par l'intermédiaire d'une association catholique. Montée dans les années 1940 par le père missionnaire Michael Hannan, ladite structure était officiellement autorisée à travailler en milieu rural et ne paraissait pas trop stricte sur le plan religieux en dépit de l'article 6 de sa constitution, qui limitait théoriquement à 10% le nombre de bénéficiaires non catholiques. Mais l'intensification des combats pour l'indépendance devait compliquer la situation et créer des divergences avec la guérilla. Tandis que les rebelles encourageaient la plantation de maïs en vue d'assurer l'autosuffisance alimentaire des masses paysannes, la Silveira House soutenait parfois des cultures d'exportation comme le tournesol, notamment à Mutoko, où les ruraux ne pouvaient plus aller librement dans les champs depuis que, pour mieux les surveiller, l'armée les avait regroupés de force dans des « villages protégés ». A partir de 1977, la guerre, les déplacements de population, la destruction délibérée de champs de maïs par l'armée, le bouleversement des circuits commerciaux, la montée du marché noir et des pluies trop nombreuses dans la région de Mhondoro ont contribué à faire chuter le taux de remboursement des crédits fournis par la Silveira House. Les pressions de la guérilla n'y ont pas été pour rien non plus car celle-ci voulait imposer « ses » agriculteurs, interdisait aux paysans de rembourser les prêts contractés auprès d'offices gouvernementaux, réclamait l'annulation de leurs dettes, promettait de leur donner gratuitement des semences et des engrais après l'indépendance et demandait aux missionnaires d'en faire autant. Favorable à l'arrivée au pouvoir de la majorité noire, la Silveira House entretient néanmoins de bons rapports avec les indépendantistes car elle a appuyé la libération de prisonniers politiques en 1974 et donné publiquement la parole à de célèbres opposants, notamment Robert Mugabe et Abel Muzorewa. Soucieux de se dissocier de l'ancien colonisateur britannique, Oxfam ne cache pas non plus ses sympathies pour les nationalistes africains et ouvre un bureau dans la capitale au moment de l'Indépendance de la Rhodésie du Sud, qui met fin à la guerre et voit l'arrivée au pouvoir de la ZANU/PF (Zimbabwe African National Union/People's Front) de Robert Mugabe en 1980. Mais autant la lutte de libération avait favorisé la solidarité dite mushandirapamwe, autant la période post-indépendance, conjuguée à la sécheresse de 1982-1985, voit le marché noir se développer, les clubs d'épargne se dissoudre et le taux de remboursement des prêts chuter : un endettement excessif oblige en 1990 à terminer le programme de micro-crédits de la Silveira House, où travaillent désormais deux sœurs du président Robert Mugabe. Entre-temps, les nécessités de la reconstruction conduisent les ONG à s'impliquer dans d'autres types d'activités. Avec les Hollandais de NOVIB et de HIVOS (Humanistisch Instituut voor Ontwikkelingssamenwerking), Oxfam subventionne ainsi de 1984 à 1988 les efforts de réinsertion sociale des guérilleros de la ZAPU (Zimbabwe African People's Union) dans des coopératives agricoles. L'expérience, une des rares réussites du genre selon Roger Riddell et Mark Robinson, s'inscrit dans le programme de démobilisation et l'optique révolutionnaire du gouvernement « marxiste » de Robert Mugabe, qui considère les coopératives comme une étape intermédiaire entre le capitalisme et le socialisme sur la voie du développement. Rejointe par d'anciens combattants de la ZANU/PF au pouvoir, une première tentative de coopérative dans l'élevage et la commercialisation de la viande a certes échoué car, suspectée d'abriter des dissidents de la ZAPU, elle a été fermée par les autorités pendant trois mois en 1982. Grâce à un prêt du gouvernement, les initiateurs du projet ont alors dû racheter en 1983 un ranch, Harlech Farm, dont la production redémarre en 1987 avec le soutien, entre autres, d'Oxfam-UK, de NOVIB, du parti socialiste belge et de la Lutheran World Federation. Située à Simukai, une quarantaine de kilomètres au Sud de Harare, ce site a le mérite de toucher les populations les plus pauvres et d'acquérir une certaine viabilité financière, à la différence des autres coopératives gouvernementales, bientôt déliquescentes à l'orée des années 1990. Depuis 1982, Oxfam-UK continue également d'appuyer l'ORAP (Organisation of Rural Associations for Progress), une ONG composée à 85% de Ndebele et montée en mai 1981 par une de ses anciens consultantes, Sithembiso Nyoni. Initialement financée par SCF-Norvège, puis par War on WantChristian Aid, la Norwegian People's Aid et les sections américaine, canadienne et hollandaise d'Oxfam, l'ORAP essaie de favoriser l'autosuffisance et la débrouille dite zenzele, un mot ndebele. Elle est surtout présente dans le Sud du Matabeleland, où les forces de sécurité l'interdisent brièvement en 1983, occupées qu'elles sont à réprimer dans le sang des dissidents de la ZAPU. Une fois réconciliée avec le gouvernement, l'ORAP travaille à la construction de petits barrages et de canaux d'irrigation pour combattre la sécheresse avec l'ONG américaineWorld Vision à partir d'août 1994. L'organisation s'institutionnalise progressivement et crée en 1997 un poste de président pour accueillir Sithembiso Nyoni. Ancienne sympathisante de la ZAPU, cette dernière a rejoint les rangs du parti Etat, la ZANU/PF, dont elle est membre du comité central. Elue députée en 1995 de Makokoba, une banlieue résidentielle de Bulawayo, puis en 2008 de Nkayi, dans le Nord du Matabeleland, elle est devenue ministre des petites et moyennes entreprises. Profitant d'une réforme foncière qui chasse les Blancs de leurs terres à partir de l'an 2000, elle essaie ensuite de mettre la main sur le ranch de Fountain dans le district d'Insiza et, selon la presse zimbabwéenne (l'Insider de juillet 2003), elle recrute des vétérans de la guerre de libération pour éliminer ses rivaux. Une telle situation est significative du raidissement du régime et a aussi des conséquences pour Oxfam-UK. En conflit avec Londres à propos de l'expropriation des fermiers d'origine britannique, le gouvernement de Robert Mugabe interdit en effet à l'organisation de continuer à distribuer les vivres du Programme alimentaire mondial en octobre 2002. Les autorités accusent en l'occurrence Oxfam-UK de favoriser les fiefs de l'opposition (le Movement for Democratic Change), notamment dans le district d'Insiza au Sud du Matabeleland. En réalité, le régime cherche à mettre la main sur l'aide internationale pour se constituer une réserve de 240 000 tonnes de céréales dont la presse gouvernementale, The Herald, révèle l'existence en 2004 et qui doit servir d'arme électorale afin d'inciter la population à voter en faveur de la ZANU/PF. D'une manière générale, le gouvernement s'oppose aux ONG humanitaires occidentales car il veut masquer l'ampleur d'une malnutrition qui témoigne de l'échec de sa réforme foncière et qui résulte de la chute de la production agricole après la confiscation des terres des Blancs.

-A partir de 1979, Cambodge : Oxfam-UK intervient dans un pays ravagé par un génocide et ruiné après la chute du régime de Pol Pot, l'invasion de l'armée vietnamienne et le départ des Khmers rouges vers la Thaïlande. Pour pouvoir rester au Kampuchéa « démocratique » sans être expulsée, l'organisation doit faire des concessions. Ainsi, elle publie des posters comparant les Khmers rouges aux nazis mais ne dénonce pas les exactions des troupes d'occupation vietnamiennes. Au contraire, le responsable logistique d'Oxfam au Cambodge, Guy Stringer, un ancien officier de l'armée britannique, accepte de payer des droits de navigation élevés pour utiliser les ports du Mékong et y débarquer des vivres. Surtout, l'organisation renonce à toute neutralité et travaille uniquement du côté du Kampuchéa, arguant que l'aide aux réfugiés en Thaïlande serait forcément détournée par les Khmers rouges. Pire encore, elle interdit à son personnel de faciliter la fuite vers Bangkok de dissidents du régime fantoche de Heng Samrin, mis en place par les Vietnamiens. A en croire son directeur Brian Walker, Oxfam-UK envoie certes des vivres aux réfugiés en Thaïlande et s’interdit simplement de mener des opérations transfrontalières dans la clandestinité. Mais un fameux journaliste britannique de la BBC (British Broadcasting Corporation), Alistair Cooke, lui reproche sa naïveté face à un régime communiste. Selon le correspondant de presse américain William Shawcross, Oxfam-UK cède en réalité aux pressions de Hanoi afin d'accaparer le marché au détriment de ses concurrents les plus directs, l'UNICEF (Fonds des Nations unies pour l'enfance) et le CICR (Comité international de la Croix-Rouge), qui refusent, eux, de mettre en oeuvre une assistance unilatérale. Une telle politique handicape la puissance de négociation des humanitaires face aux militaires vietnamiens, qui entravent l'accès de l'arrière-pays cambodgien, prennent le contrôle de la distribution des rations alimentaires, détournent les vivres, revendent la nourriture et interdisent les secours à destination des camps de réfugiés tenus par les Khmers rouges en Thaïlande. Au siège d'Oxfam-UK fin 1979, on cache ensuite à la presse les rapports d'un médecin nutritionniste, Tim Lusty, et du responsable de la mission à Phnom Penh, Malcolm Harper, qui obtiennent difficilement l'autorisation de visiter des régions reculées et n'y découvrent pas de famine en dépit des déclarations alarmistes des autorités cambodgiennes en vue d'obtenir un surcroît d'aide. Ces dernières ont d'autant plus intérêt à capter les vivres que l'assistance alimentaire contribue directement à consolider leur assise financière : en effet, Pol Pot a démonétisé le pays et le riz reste la seule devise locale, avec laquelle le gouvernement paie d'ailleurs ses fonctionnaires jusqu'à la réintroduction d'une monnaie nationale en mars 1980. Du fait de ses relations privilégiées avec le Kampuchéa « démocratique », qui n'est pas reconnu par la communauté internationale, Oxfam-UK devient alors une des plus grosses ONG en la place et joue le rôle d'une ambassade britannique informelle en l'absence de représentation officielle de Londres à Phnom Penh. De son côté, Oxfam-America peine à se déployer dans le pays du fait des entraves administratives du gouvernement américain, qui a placé le régime provietnamien sous embargo. Entre 1982 et 1983, l'organisation se voit refuser à trois reprises l'autorisation d'exporter des vivres au Cambodge selon Joel Charney et John Spragens, même si l'administration Ronald Reagan finit par céder aux huit autres cas, y compris une demande concernant des véhicules pour une usine de phosphates à Battambang. L'ambassade des Etats-Unis à Bangkok est par ailleurs accusée de vouloir saboter les efforts d'Oxfam-America en faisant courir la rumeur selon laquelle ses semences seraient empoisonnées. Sur place au Cambodge, l'organisation n'est pas non plus autorisée à superviser elle-même ses secours et doit se contenter avec NOVIB de réparer des stations d'iriigation à Ksaich Sar et Polens dans la province de Prey Veng. Cependant, à mesure que la guérilla des Khmers rouges perd du terrain, le retour à la paix favorise le montage de projets de développement dans une région, l'Asie, où Oxfam-UK investit 13% de ses dépenses opérationnelles en 1989, 13% en 1990, 17% en 1991, 14% en 1993, 11% en 1994, 14% en 1995, 12% en 1996, 10% en 1997, 15% en 1998, 18% en 1999, 24% en 2000, 22% en 2001 et 23% en 2002. A partir de 1992 et de l'intervention des Nations Unies, l'organisation prend ses distances avec le gouvernement, s'investit moins dans l'assistance technique aux autorités et se préoccupe davantage de soutenir les organisations de la société civile, notamment au moment des élections de 1993. Oxfam Hong-Kong finance par exemple une ONG féministe radicale, WAC (Womyn's Agenda for Change ), créée en 2000 et autonome à partir de 2004.