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American Friends Service Committee
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Historique

American Friends Service Committee - Historique




Années 1920


-1920-1924, Allemagne : arrivée à Berlin le 2 janvier 1920, une première équipe de l’AFSC commence, le 26 février, à nourrir les enfants affamés d’un pays vaincu, soumis au blocus des Alliés. Le 1er avril 1920, la fermeture de la mission en France, dont la vente des surplus génère un capital de quatre millions de francs, permet également de financer quelques activités de secours en Autriche, Pologne et Serbie. Mais la cause de l’Allemagne est impopulaire et l’AFSC ne réussit pas à collecter des fonds privés en faveur d’une “ nation ennemie ”. Malgré le soutien de la diaspora allemande aux Etats-Unis, le Comité doit se résoudre à accepter les subventions de Washington, à hauteur de trois millions de dollars, et l’aide alimentaire de l’ARA, l’American Relief Association de Herbert Hoover, futur ministre du Commerce et président des Etats-Unis. Ce faisant, l’AFSC sert les intérêts de la diplomatie américaine, qui vise à contrer la menace communiste, quitte à sanctionner les régions d’Allemagne affichant des sympathies pour les “ Rouges ”. En achetant des produits d’artisanat revendus aux Etats-Unis, les Quakers aident par exemple des réfugiés tsaristes, Russes orthodoxes et Tatars musulmans, qui ont été rassemblés dans le camp de Wünsdorf, au sud de Berlin. Les efforts, il est vrai, se concentrent surtout sur la population allemande, avec plus de 2 000 soupes populaires qui nourrissent jusqu’à un demi million d’enfants. A partir du 31 juillet 1922, le programme est confié aux Quakers du cru et à un Comité gouvernemental chargé de redistribuer les secours, le DZA (Deutscher Zentral Ausschuss für die Auslandshilfe). En 1923, l’occupation de la Ruhr par les troupes françaises relance ensuite la crise économique. De janvier à juillet 1924, l’AFSC revient alors conduire un autre programme alimentaire avant de passer de nouveau le relais à la DZA. Son ravitaillement a un tel impact que, dans le parler populaire, le verbe allemand quakerdevient synonyme de “ manger ”.

-1921-1931, Russie, Ukraine : dans le cadre d’un programme démarré en septembre 1920, les Américains de l’AFSC à Sorochinskoye et les Britanniques du FRS (Friends Relief Service) à Buzuluk fournissent des vivres aux victimes de la famine dans la région de Samara (actuel Kouibychev). Leurs distributions durent jusqu’en septembre 1923. Auparavant, des Quakers américains et britanniques avaient déjà ouvert à Moscou en août 1920 un programme d’aide alimentaire pour les enfants, ainsi qu’en avril 1916 un orphelinat à Mogotovo et un hôpital à Lubimovka dans la province de Samara pour les réfugiés fuyant l’avancée de l’armée allemande. Mais le Comité se heurte bientôt aux restrictions des autorités communistes, qui veulent contrôler les distributions de vivres, et de l’ARA, agence quasi-gouvernementale qui, sous la houlette de Herbert Hoover, pousse les Quakers à négocier la libération des ressortissants américains emprisonnés par le gouvernement soviétique. Soucieux de ne pas compromettre sa neutralité, l’AFSC ne poursuit pas plus avant sa médiation en faveur de Washington et l’American Relief Association, qui soupçonne bientôt les Quakers d’être infiltrés par les communistes, lui coupe ses subventions en 1922. Autre raison de cette rupture : les controverses sur le rôle stratégique de l’assistance internationale. Dans un article en date du 26 février 1922, un journal socialiste de New York, The Call, accuse Herbert Hoover de bloquer l’aide à destination de la Russie bolchevique et d’entraver les activités de l’AFSC, qui souhaitait relancer les campagnes de collectes de fonds. A droite, les opérations de secours sont par ailleurs critiquées car elles reviennent à consolider l’emprise des commissaires du peuple. Dès 1922, le gouvernement soviétique recommence en effet à exporter des céréales alors que l’Ukraine, qui a “ démérité ” du fait de son hostilité aux révolutionnaires, continue de crier famine. D’après le témoignage du colonel Philip Mathews, des convois et des entrepôts de nourriture sont volés par les soldats chargés de les garder, tandis que les autorités mettent la main sur les vivres. Le recrutement du personnel local des agences de secours pose aussi problème car il est strictement surveillé par les Soviétiques qui, censés respecter la liberté de mouvement des organisations humanitaires, fournissent gratuitement le transport, les communications téléphoniques et le logement de leurs expatriés en vertu d’un accord signé avec le gouvernement américain à Riga le 20 août 1921. Selon Michael Asquith, les habitants sont parfois réquisitionnés de force, sous peine de mort, pour aller travailler avec les Quakers. L’AFSC et le FRS, eux, minimisent l’ampleur des détournements et ne dénoncent pas les pressions politiques des communistes. Murray Kenworthy, un volontaire américain cité par Ruth Fry en 1926, estime que les pertes en ligne ne dépassent pas 1% lors des transports ferroviaires, ce qui paraît fort peu au vu de l’état des chemins de fer dans le pays à l’époque. Les Quakers, qui passent un accord directement avec les Soviétiques en septembre 1922, recentrent alors leurs activités sur les orphelins, la santé et la reconstruction à partir de 1924. Ils maintiennent une présence dans le pays avec une infirmière américaine à Moscou jusqu’en juin 1931, date à laquelle les autorités mettent fin au bail de location des bureaux de l’AFSC. Dans une minute datée du 23 novembre 1933 et citée par Robert Byrd, le Comité refuse ensuite de reprendre une aide alimentaire, considérant que la famine de l’URSS stalinienne n’est pas d’origine naturelle mais politique à cause de la collectivisation brutale de l’agriculture. De juin 1936 jusqu’à sa mort du typhus le 12 mai 1937, un docteur quaker et sa femme, Harry et Rebecca Timbres, reviendront à titre personnel participer à un programme de lutte contre la malaria. Par l’intermédiaire de la Croix-Rouge russe, l’AFSC enverra également des caisses de streptomycine en 1948.

-Avril 1922, Yougoslavie : l’AFSC, dont les possibilités d’action sont limitées parce que ses expatriés ne parlent pas les langues locales, remet aux autorités serbes un hôpital ouvert à Petch en novembre 1920. Pendant la Première Guerre mondiale, des Quakers britanniques avaient, pour leur part, secouru les soldats serbes défaits par l’Autriche et la Bulgarie en 1916 et consignés par les Français en Corse et dans la région de Bizerte en Tunisie. D’octobre 1919 jusqu’à son déménagement à Petch en mai 1920, l’AFSC, lui, avait d’abord travaillé dans la région de Nitch, où il avait établi un centre de formation agricole à Leskovatz et construit des logements avec la main d’œuvre de prisonniers de guerre bulgares payés en nourriture et en vêtements.

-1923-1925, Pologne : suite aux Quakers britanniques qui avaient envoyé une unité lutter contre le typhus à Zawiercie en août 1919, l’AFSC, qui déploie à son tour une équipe médicale en novembre 1921, veut faciliter le retour des populations évacuées des lignes de front pendant la Première Guerre mondiale. De décembre 1923 à avril 1924, le Comité reconstruit ainsi des logements en bois pour les paysans du district frontalier de Vilnius, qui a été attribué à Varsovie par la Société des Nations en avril 1922. Les travaux se font avec l’aide de l’armée polonaise, qui prête puis vend aux Quakers un millier de ses chevaux. A Kolpin près de Brest-Litovsk, l’AFSC construit également un orphelinat et une école d’agriculture qui sont remis aux autorités lorsque le Comité quitte le pays en juillet 1925. Faute de soutien localement, l’orphelinat fermera ses portes en octobre 1929.

-1924-1946, Japon : après avoir envoyé des secours à l’occasion du tremblement de terre du Kanto à Tokyo, qui a fait plus de 40 000 morts en septembre 1923, l’AFSC se mobilise contre une loi de 1924 qui, aux Etats-Unis, interdit l’immigration et la naturalisation des ressortissants japonais. Tandis que monte la tension entre les deux pays, le Comité de Philadelphie tente de renouer le dialogue en sponsorisant les séjours d’études de jeunes Japonais. Selon le ministre des Affaires étrangères de l’époque, Henry Stimson (1867-1950), la Société religieuse des Amis a suffisamment d’influence sur le président républicain Herbert Hoover, qui est lui-même quaker, pour inciter Washington à ne pas ordonner de sanctions économiques et militaires contre Tokyo, coupable d’avoir envahi la Mandchourie en 1931. Après l’arrivée au pouvoir en 1933 d’un président démocrate, Franklin Roosevelt, et les manœuvres d’intimidation de la marine américaine dans les îles Aléoutiennes et Midway en 1935, l’AFSC démarre ensuite une grande campagne pacifiste en 1936. Mais l’attaque de Pearl Harbor et l’entrée en guerre des Etats-Unis en décembre 1941 ruine ces efforts. Pendant le déroulement des hostilités, le Comité travaille dans les camps où sont détenus les Américains d’origine japonaise, poursuivant à sa manière la tradition des Quakers qui avaient géré des programmes gouvernementaux dans les réserves indiennes du temps du président Ulysses Simpson Grant de 1869 à 1877. Il faut attendre la défaite de l’Empire du Soleil Levant pour que l’AFSC puisse reprendre pied au Japon sous la tutelle des autorités militaires d’occupation en 1945. Avec le Church World Service, les Brethren, le MCC, la LWF, l’Armée du Salut, les YM/WCA et CARE, le Comité participe alors à des programmes de reconstruction en 1946 et accueille par exemple 9 000 Japonais rapatriés de Mandchourie, de Chine et de Corée dans une caserne désaffectée à Setagaya près de Tokyo. A l’époque, une Quaker, Elizabeth Gray Vining, est elle-même la tutrice du prince héritier de la maison impériale du Japon, en l’occurrence de 1946 à 1950.

-1925-1927, Etats-Unis : suite à des décisions prise les 25 septembre et 22 octobre 1924, l’AFSC décide de devenir une structure permanente et se réorganise le 28 mai 1925 en quatre sections, l’une pour l’étranger, la seconde pour les relations interraciales, la troisième pour la promotion de la paix, la dernière pour les affaires intérieures, avec des campagnes contre l’introduction d’une formation militaire à l’école en 1924 et l’exécution des deux militants anarchistes Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti en 1927. En période d’après-guerre, la question se pose de savoir s’il faut pérenniser un Comité initialement lancé pour mener des opérations d’urgence plus que de développement ou de plaidoyer. Le 25 mars 1926, l’AFSC, qui ouvre une première branche régionale à Richmond dans l’Indiana, se dote en l’occurrence d’un statut de corporation qui est reconnu par le gouvernement de Pennsylvanie le 2 mai 1928 et étendu à l’Etat de Delaware le 29 juin 1949. Mais les finances ne suivent pas malgré l’obtention d’exemptions fiscales à partir d’octobre 1920. Le budget du Comité, qui a connu bond fantastique grâce aux subventions du gouvernement américain pour l’Allemagne et la Russie en 1920-1924, redescend à son plus bas niveau depuis la création de l’organisation, avec des ressources de 45 000 dollars en 1928, contre 0,1 million en 1927, 0,1 en 1926, 0,8 en 1925, 3,3 en 1924, 0,8 en 1923, 4,7 en 1922, 3,6 en 1921, 3,2 en 1920, 0,6 en 1919, 0,5 en 1918 et 0,3 en 1917. La crise économique de 1929 n’arrangeant rien, la situation empire de 1927 à 1936, période pendant laquelle les ressources de l’AFSC ne totalisent plus que 2,2 millions de dollars, soit un revenu inférieur en une décennie à celui d’une année fructueuse de l’après-guerre.

-1926-1951, Chine : à l’invitation de la YMCA, le président de l’AFSC, Rufus Jones (1863-1948), se rend à Shanghai en avril 1926. Sa visite marque les débuts du Comité en Chine, où il soutient un village quaker à Pootung près de Shanghai. Dans un premier temps, les activités caritatives du mouvement délaissent la population chinoise et se concentrent sur les réfugiés qui fuient le nazisme et pour lesquels les Quakers britanniques ouvrent un foyer d’accueil à Shanghai en 1939. Mais l’invasion de la Mandchourie par les troupes japonaises puis l’occupation des concessions européennes de la côte pendant la Seconde Guerre mondiale bouleversent ensuite la donne. Une loi américaine de 1943 interdisant aux objecteurs de conscience de quitter le territoire des Etats-Unis, l’AFSC doit d’abord envoyer des volontaires qui n’ont pas été appelés sous les drapeaux et se contente de financer les ambulanciers britanniques de la FAU avec le CICR et le gouvernement à Londres. A partir de Rangoon, où ils débarquent le 2 juillet 1941, les équipes de la FAU se déploient ainsi aux côtés de l’armée de Tchang Kaï-Chek dans la région du Sechuan, quitte à se replier momentanément sur l’Inde en juillet 1942 à cause de l’avancée des Japonais vers la Birmanie. Ayant complètement intégré les troupes nationalistes, les FAU reviennent bientôt en Chine, où leurs convois sont fréquemment rackettés et attaqués par des bandits. Pour ne pas repartir à vide une fois les vivres débarqués sur les lignes de front, leurs camions transportent des civils et des blessés. Les Quakers, qui ont refusé d’amener des renforts lors d’une offensive japonaise sur Guiyang en 1944, acceptent finalement de financer leurs activités en convoyant également des biens susceptibles d’avoir un usage militaire et pas seulement médical, tel le tungstène pour l’éclairage des bases, le mercure pour le baromètre des avions ou la toile pour le camouflage des combattants. Autorisé par le président Franklin Roosevelt à expatrier des objecteurs de conscience à partir de décembre 1943, l’AFSC, qui reprend officiellement les activités de la FAU en 1945, parvient ensuite en janvier et décembre 1946 à envoyer des convois médicaux avec deux avions militaires américains dans la région de Yenan, le fief de Mao Tsé Tung, qui tombe aux mains des nationalistes de Tchang Kaï-Chek en mars 1947. Des volontaires du Comité suivent alors la retraite des communistes et ouvrent un hôpital à Chungmou, une localité de la province de Honan qui, située sur les lignes de front, passe plusieurs fois d’un camp à l’autre et où les Quakers soignent les combattants de tous bords. Là encore, le matériel est transporté par des avions militaires américains. Après la bataille de Hsuchow en février 1949, les ravitaillements depuis Shanghai se tarissent et l’AFSC a quelques difficultés à poursuivre ses activités quand Mao Tsé Tung prend le pouvoir et proclame la République populaire de Chine en octobre. Malgré l’appui de Y.T. Wu, le secrétaire général de la YMCA chinoise, devenu le responsable des affaires religieuses au parti communiste, les Quakers se voient imposer des visas et leurs déplacements à l’intérieur du pays sont limités. En fin de compte, l’hôpital de Chungmou est remis aux autorités en 1950 et les quinze derniers volontaires partent en septembre 1951. L’expérience de la Chine va cependant marquer un bon nombre de Quakers qui prendront la direction de l’AFSC dans les années 1960, tels Colin Bell, Lewis Hoskins et Bronson Clark.

-1927, Grande-Bretagne : équivalent britannique de l’AFSC, le FSC (Friends Service Council) est créé en réunissant la Friends Foreign Mission Association, lancée en 1868 et reconnue par l’Assemblée des Quakers de Londres en 1917, ainsi que le Council for International Service, lui-même résultat, en 1924, de la fusion du War Victims Relief Committee et de l’Emergency Committee for the Assistance of Germans, Austrians, Hungarians and Turks in Distress, tous deux fondés en 1914. Sous la houlette de Paul Sturge (1891-1974), son nouveau secrétaire général à partir de février 1935, le FSC inclura également le German Emergency Committee, établi en 1933 pour venir en aide aux victimes du nazisme jusqu’à sa dissolution en 1950. A la différence de l’AFSC, le FSC émane de la Société religieuse des Amis britanniques et lui rend des comptes.

-A partir de 1928, Etats-Unis : tandis que Rufus Jones cède en 1928 la présidence de l’organisation à Henry Cadbury, démissionnaire et remplacé par Henry Tatnall Brown en 1934, l’AFSC renouvelle ses instances dirigeantes. Le 15 juin 1929, Clarence Pickett (1884-1965) prend ses fonctions de secrétaire exécutif à la suite de Wilbur Thomas le 19 septembre 1918 et de Vincent Nicholson le 1er juin 1917, qui avait dû quitter son poste pour faire son service militaire. A l’exception de quelques groupes dissidents dans l’Oregon, le Kansas et les Montagnes Rocheuses, les représentants des Quakers américains continuent, eux, de siéger au conseil d’administration du Comité. Mais, à la différence du FSC britannique, l’AFSC n’est pas un organe de la Société religieuse des Amis et ne lui rend pas directement des comptes. Il tient d’ailleurs à préserver son autonomie pour rallier à sa cause les diverses composantes d’un mouvement extrêmement éclaté qui comprend trois principales branches aux Etats-Unis, à savoir les Orthodox, les Five Years et les Hicksite. L’indépendance  de l’AFSC permet également de prêcher la réconciliation relativement aux Sociétés des Amis qui, contrairement à la Grande-Bretagne, se sont multipliées et n’organisent pas ensemble leur assemblée annuelle.

-A partir de 1929, Etats-Unis : la crise économique et des difficultés budgétaires conduisent l’AFSC à concentrer ses efforts sur le territoire national, à adopter une position plus isolationniste et à refuser de reprendre un programme d’aide alimentaire en Allemagne en 1932 et en Russie en 1933. La grande campagne pacifiste qu’il lance en 1936 contribue ainsi à renforcer le camp des isolationnistes qui s’opposent à tout engagement militaire de Washington outre-mer. Dans un ouvrage publié pour l’AFSC, le FOR (Fellowship of Reconciliation) et WRI (War Resisters International) en 1939, Kirby Page prétend notamment que la guerre ne pourra pas arrêter Adolf Hitler et contribuera au contraire à renforcer les dictatures les plus totalitaires. C’est très tardivement que le Comité de Philadelphie change sa position, après que le conflit à déjà démarré en Europe. Dans une minute datée du 21 mai 1941 et citée par Robert Byrd, l’AFSC se dissocie alors des campagnes du lobby pacifiste qui veut à tout prix maintenir les Etats-Unis en dehors de la guerre. Sur le territoire américain, des Quakers se mobilisent également en faveur des victimes du conflit en Europe. De 1939 jusqu’à sa fermeture en 1943, l’AFSC finance par exemple le foyer de Scattergood qui, à West Branch dans l’Iowa, accueille un total de 185 réfugiés dans un pensionnat désaffecté depuis 1931 faute d’étudiants : en pratiquen, les demandeurs d’asile rechignent cependant à aller dans un endroit aussi isolé, où ils n’ont quasiment aucune chance de trouver du travail.