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American Friends Service Committee
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Historique

American Friends Service Committee - Historique




Années 2000


-2000, Honduras : l’AFSC, qui avait envoyé des secours aux victimes de l’Ouragan Mitch en 1998, se préoccupe de construire une école dans la communauté rurale de Copán Ruínas.

-2001, Etats-Unis : après les attentats du 11 septembre 2001 à New York, l’AFSC condamne les excès de la guerre contre le terrorisme. L’organisation critique également la relance par George Bush d’un programme de bouclier anti-missiles qui s’inspire directement de la « guerre des étoiles » de Ronald Reagan. Selon Jerry Elmer, le développement de missiles intercontinentaux présente de nombreux défauts. Sur le plan juridique, d’abord, il oblige à renégocier les traités sur la limitation des armements stratégiques. Sur le plan technique, ensuite, il utilise des systèmes d’alarme qui ne sont pas infaillibles et qui ont plusieurs fois été pris en défaut, au risque de provoquer automatiquement des représailles sans aucune attaque nucléaire au préalable. Sur le plan stratégique, encore, le programme remet en cause les mérites de la dissuasion en rompant l’équilibre des forces en présence, qui repose sur le principe de la destruction mutuelle. En outre, il relance la course aux armements et augmente la probabilité d’une guerre nucléaire, soit qu’il incite l’ennemi à dégainer le premier, soit qu’il permette aux Etats-Unis d’utiliser l’atome avec un faible risque de rétorsions, par exemple face à la Chine, dont l’arsenal ne comprend que deux douzaines de missiles capables d’atteindre le territoire américain. Enfin, un tel programme ne répond guère à la menace terroriste des Etats voyous d’aujourd’hui, qui soutiennent des attentats commis avec des explosifs miniaturisés.

-A partir de 2002, Afghanistan : après que l’armée américaine a débarqué à Kaboul pour renverser le régime des fondamentalistes taliban en octobre 2001, l’AFSC commence à construire ou réparer des écoles et démarre des programmes d’alphabétisation, notamment pour les veuves de guerre. Bien qu’ignoré par Philadelphie au cours des années 1980 et 1990, l’Afghanistan devient alors une zone prioritaire et le Comité lui consacre un million de dollars au cours des deux années qui suivent. En 2004, les expatriés de l’AFSC quittent cependant le pays pour des raisons de sécurité. Les programmes sont alors suivis à distance depuis le Pakistan.

-A partir de 2004, Indonésie : à la différence de la Bosnie en 1995 ou de Gaza fin 2008, l’AFSC ne lance pas d’appel spécifique pour les victimes du tsunami qui a ravagé les côtes du pays. Dans la province d’Aceh, l’organisation se contente de soutenir et financer des cliniques mobiles autour de Meulaboh. A contre-courant des ONG urgentistes qui déferlent sur la région, l’AFSC attend deux ans pour ouvrir un bureau à Djakarta en 2006. A Aceh, l’organisation entreprend alors de monter une léproserie et une école pour orphelins.

-A partir de 2007, Iran : à l’invitation du président Mahmoud Ahmadinejad, l’AFSC emmène à Téhéran en février 2007 une délégation d’organisations protestantes pour discuter du programme nucléaire du pays. L’année suivante, c’est le Comité de Philadelphie qui invite le chef de l’Etat iranien à dialoguer avec des responsables onusiens à new York.

-2008, Zimbabwe : à Hatcliffe Extension dans la banlieue de Harare, l’AFSC commence à travailler avec une ONG locale, la Silveira House, pour accueillir des personnes expulsées de leur bidonvilles et réhabiliter 1 200 logements qui n’ont accès ni à l’électricité ni à l’eau courante.

-2009, Etats-Unis : subissant le contrecoup de la crise financière et de la chute des dons, l’AFSC voit son budget fondre de moitié et doit licencier près de la moitié de ses collaborateurs. En décembre 2009, l’association ne compte plus que 120 employés au siège, contre 200 en début d’année. Elle-même sur le départ, la secrétaire générale, Mary Ellen McNish, est alors suspectée de profiter de l’occasion pour se débarrasser en priorité des personnels syndiqués, qui sont en l’occurrence affiliés à une organisation d’employés municipaux. Concrètement, l’AFSC n’a plus vraiment les moyens de mener à l’étranger les programmes qu’il continue de décrire dans ses brochures. Avec seulement 8 expatriés fin 2009, dont les trois quarts en Afrique, l’association ne dispose plus que d’un budget de 10 millions de dollars pour ses activités outre-mer. Aux Etats-Unis, elle doit également réduire la voilure. Ainsi, le département d’éducation à la paix est fusionné avec celui des affaires internationales.